Singulier | Pluriel |
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violent conjugal \vjɔ.lɑ̃ kɔ̃.ʒy.ɡal\ |
violents conjugaux \vjɔ.lɑ̃ kɔ̃.ʒy.ɡo\ |
violent conjugal \vjɔ.lɑ̃ kɔ̃.ʒy.ɡal\ masculin Note : L’équivalent féminin est inusité.
Édouard Durand, juge des enfants à Bobigny, s’est déclaré favorable lors de son audition, le 20 mai 2020, à une évolution des textes et des pratiques ne laissant jamais le violent conjugal « sans contrôle social » : « Il faut privilégier le sursis avec mise à l’épreuve plutôt que le sursis simple, privilégier le contrôle judiciaire à l’absence de contrôle judiciaire jusqu’au jugement, privilégier les espaces de rencontres protégés ou les mesures d’accompagnement protégé, tous les espaces où le père ne peut pas être en présence de ses enfants sans la garantie d’un tiers qui protège ».— (Délégation aux droits des femmes, « Violences envers les femmes et les enfants : un confinement sans fin (Rapport d’information no 597 (2019-2020)) », dans Galaxie Sénat, 7 juillet 2020 . Consulté le 13 décembre 2023)
Les mécanismes et le cycle des violences conjugales sont aujourd’hui assez largement connus. Quel que soit le type de passage à l’acte de l’agresseur (les violences conjugales peuvent être physiques, sexuelles, verbales, administratives et économiques et sont toujours nécessairement psychologiques), le violent conjugal génère dans la maison familiale un climat d’angoisse et de terreur avec quatre phases cycliques : climat de tension, agression, justification, accalmie…— (Édouard Durand, Partie II « Que dit le juge ? Esquisse d’une clinique judiciaire », chapitre 4 « Désigner les violences conjugales », in Protéger la mère, c’est protéger l’enfant : Violences conjugales et parentalité, Dunod, Hors Collection, 2022, pages 71-72)
De son propre aveu, Mathieu Palain n’est spécialiste ni des pensées féministes ni de la question des violences faites aux femmes. Au moment où il commence à s’y intéresser, parce qu’il se voit proposer la possibilité d’intégrer un groupe de parole pour “violents conjugaux”, il reconnaît même douter de la fréquence de ces violences. C’est en interrogeant les femmes qui l’entourent – sa mère, ses sœurs, sa compagne – qu’il découvre qu’elles ont toutes été confrontées, d’une manière ou d’une autre, à des violences sexistes et sexuelles.— (Sophie Benard, « “Nos pères, nos frères, nos amis” : violences conjugales, quand les bourreaux parlent », dans Les Inrockuptibles, 29 janvier 2023 (mise à jour : 9 février 2023) . Consulté le 17 décembre 2023)