éperonner \e.pʁɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Il éperonna son cheval.
Le roi d'Espagne ayant donné à Farinelli, un des plus célèbres castrats de l'Italie, l'ordre de Calatrava, celui-ci fut armé chevalier avec les cérémonies ordinaires et on lui mit, suivant l'usage, les éperons. Sur quoi l'ambassadeur d'Angleterre dit : « Chaque pays, chaque mode; à Londres on éperonne les coqs, à Madrid on éperonne les chapons. »— (Émile Gouget, L'argot musical: curiosités anecdotiques et philologiques, Librairie Fischbacher, 1892, page 91)
Après la chute tragique des combattants qui avaient cherché à s’éperonner, on renonça de part et d’autre à cette dangereuse offensive, et Bert ne distingua plus aucune tentative d’abordage.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 311 de l’édition de 1921)
C’est une intelligence un peu lente qui a besoin d’être éperonnée de temps en temps.
Il se disait : « oncle Xavier est très malade, il va mourir, après lui ce sera fini des vieux Frontenac… » Mais il s’éperonnait en vain.— (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 204)
Mais j’éperonnais ma vieille haine ainsi qu’un cheval fourbu : elle ne rendait plus.— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 134)