à tout bout de champ \a tu bu d‿ʃɑ̃\
En revanche, il ne se faisait faute de changer à tout bout de champ les circonstances des faits difficiles à exprimer : .— (Stendhal, De l'Amour, 1822, 3e préface du 15 mars 1843)
Ils tenaient mes goûts et mes opinions pour un défi au bon sens et à eux-mêmes, et ils contre-attaquaient à tout bout de champ.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 316)
Il sera prêt à tout donner à l’autre, à tout autre, sauf à donner à cet autre la parole, sa parole. Pathétique aberration : des narcisses prêts à tout donner et ne donnant rien. Ces paradoxes se retrouvent à tout bout de champ dans le social.— (Daniel Sibony, Don de soi ou partage de soi ?, Éditions Odile Jacob, 2000)
Eh bien, j'ai le plaisir, preuve à l'appui, de m'inscrire en faux contre cette maligne assertion. Ceux qui l'affirment, l'assènent à tout bout de champ, le proclament à l'envi ont la langue plus fourchue que vipère aspic, .— (Michel Bernardot, Rêveries norvégiennes : De Kirkenes à Oslo, Éditions Gilbert Jaccon, 2017, page 44)
Poursuivi par cette histoire qu’on lui « renvoie à la figure à tout bout de champ » et dont il ne veut plus parler, .— (Le Monde, 16 mai 2007)
Le socialisme moderne, on le sait, ne consiste pas à se tourner à tout bout de champ vers l’État.— (Libération, 26 avril 2007)
Nicolas Sarkozy a l’habitude de tutoyer, et dit « je » à tout bout de champ. Comment faut-il l’interpréter ?— (Libération, 7 novembre 2007)
— Comment veux-tu que je dorme si tu gueules « Tout va bien » à tout bout de champ ?— (Robin des Bois)