Singulier | Pluriel |
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épouvantement | épouvantements |
\e.pu.vɑ̃t.mɑ̃\ |
épouvantement \e.pu.vɑ̃t.mɑ̃\ masculin
Les épouvantements de la mort.
Parmi ces dessins qui s’expliquent aisément, il y en a un tout à fait terrible et mystérieux, et dont le sens, vaguement entrevu, est plein de frissons et d’épouvantements.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
Je me souvenais avec attendrissement quand, le jour de la mort de ma mère, me prenant sur ses genoux, il me dit : « Cela vaut peut-être mieux ainsi. » Et je comprenais aujourd’hui tout ce que cette phrase résumait de douleurs passées et d’épouvantement dans l’avenir.— (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1887)
Les épouvantements de cette nuit l’avaient réduit au plus complet hébétement,— (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 69-81)
Pourquoi m’avez-vous fait tomber sur cette terre,— (Comtesse de Noailles (Anna de Noailles), Les Forces éternelles, Arthème Fayard & Cie, éditeurs, 1920 (édition revue et corrigée), page 46)
Où, bien qu’aimant sans fin, je reste solitaire
Dans l’épouvantement du sang et des clameurs,
Alors que par mes bras étendus, par mon cœur,
Par mes yeux attentifs où l’univers s’amasse,
Par mon agile esprit qui se nourrit d’espace,
J’appartenais à votre ineffable lueur ?…
Je ne l’ai connue qu’octogénaire, tassée et alourdie par l’âge, allant et venant dans les corridors du Mont-Noir, comme, dans un récit de Walter de la Mare, l’inoubliable tante de Seaton rôde dans sa maison vide, devenue aux yeux des enfants qui la regardent l’épaisse incarnation de la Mort, ou, pis encore, du Mal. Mais le prosaïsme de Noémi ne favorisait pas les épouvantements.— (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 180)