Singulier | Pluriel |
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épouvante | épouvantes |
\e.pu.vɑ̃t\ |
épouvante \e.pu.vɑ̃t\ féminin
Ils s’arrêtèrent tout à coup, et se regardèrent avec épouvante ; car il leur avait semblé que d’autres éclats de rire, trop différents des leurs pour en être un écho, retentissaient à côté d’eux dans l’ombre…— (Hégésippe Moreau, La Souris blanche, 1837)
Du haut d’un des escarpements qu’il put atteindre, il vit la mer, masse d'azur qu’il prit pour une muraille solide, et dont la grandeur le jeta dans l’épouvante.— (George Sand, Evenor et Leucippe, Garnier frères, 1856, tome 1, page 209)
Le bruit sourd de la chute, les flots de sang qui jaillirent du corps et diaprèrent au loin le pavé, frappèrent d’épouvante jusqu’au duc lui-même.— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
II pleut donc du sang de là-haut ? se dit-il tout glacé d’épouvante.— (Alphonse Brot, Les Nuits terribles, J. Rouff, 1880, page 103)
Folle d’épouvante à l’aspect de cette figure étrangère, qui lui rappelait brusquement tous les infâmes travaux nocturnes auxquels elle était condamnée depuis si longtemps déjà, la misérable rougit sous son fard et, rongée jusqu’à l’âme, courba le front.— (Léon Cladel, Petit Cahier, E. Monnier, 1885, page 71)
Ses dents claquaient, une épouvante crispait sa face.— (Octave Mirbeau, Contes et nouvelles – Paysage de foule, réédition Arcadia, 2002, page 104)
Cependant il avait toujours des réveils de fierté qui l’isolaient et lui faisaient songer avec épouvante à la solitude de son cœur ; ses tendresses nerveuses le condamnaient à vivre à part, dans un désir inassouvi de noblesse sereine et d’amour absolu.— (Émile Zola, Madeleine Férat, 1868, chapitre 9)
Sa femme vivait dans l’épouvante d’un scandale, et cela lui avait fait les cheveux tout blancs au milieu de la jeunesse.— (Hugues Le Roux, Le Chemin du crime, V. Havard, 1889, page 243)
Elle venait de lire « Fécondité » de Zola, il y avait dans ce roman une histoire d’avortement avec hémorragie et mort qui la remplissait d’épouvante.— (Madeleine Pelletier, « L’Enfant (Histoire vraie) », Œuvres diverses, XXe s., page 18)
La ville de Pompéi fut en proie à des scènes d’épouvante et d’horreur que l’imagination se figure mieux que la plume ne saurait les retracer.— (Louis Figuier, Scènes et Tableaux de la nature, 9e édition, Hachette et Cie, 1904, page 130)
La plume d’un Edgar Poe pourrait seule rendre une telle vision d’épouvante. Cela donnait le frisson et fascinait tout à la fois.— (Arnould Galopin, Le Bacille, Albin Michel, 1928, page 24)
Un des ressorts de l’épouvante moderne ne réside-t-il pas dans la terreur de l’altérité géographique, dans le sentiment, désormais diffus dans le cinéma américain d’horreur, que le monde extérieur aux Etats-Unis est fondamentalement menaçant ?— (Jean-François Rauger, « Midsommar » : cérémonie d’horreur pour odyssée intérieure, Le Monde. Mis en ligne le 31 juillet 2019)
Voir la conjugaison du verbe épouvanter | ||
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Indicatif | Présent | j’épouvante |
il/elle/on épouvante | ||
Subjonctif | Présent | que j’épouvante |
qu’il/elle/on épouvante | ||
Impératif | Présent | (2e personne du singulier) épouvante |
épouvante \e.pu.vɑ̃t\