éraillement

Dérivé de érailler, avec le suffixe -ment.

éraillement \e.ʁɑj.mɑ̃\ masculin

1. Action d’érailler ou état de ce qui est éraillé.
   • L’éraillement des étoffes. L’éraillement de la voix, des yeux.
   • Les deux adjointes, de leur côté, se sont égosillées au point que la normalienne souffrait le soir d’un éraillement de larynx pénible à entendre. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
   • L’aveugle de la station Saint-Lazare était là. On commence à l’entendre quand on glisse le ticket dans le tourniquet. Une voix puissante, pleine de fausses notes, au bord de l’éraillement. — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, page 505)
   • Dans ces séances de 1957, sa voix a certes beaucoup faibli, mais le contraste entre cette voix à la limite de l’éraillement et le coussin musical que lui offrent ses partenaires n’en est que plus émouvant. — (Jean-Claude Zylberstein, Souvenirs d’un chasseur de trésors littéraires, Allary Éditions, 2018, pages 56-57)
2. (Ophtalmologie) (Vieilli) Renversement de la paupière inférieure, qui l'empêche de se réunir à la paupière supérieure pour couvrir l’œil.
   • Il survient inflammation, et quelques fois lippitude ou chassie, et enfin eraillement des yeux, — (Ambroise Paré, XV, 12., cité par Littré)

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• « éraillement », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (éraillement), mais l’article a pu être modifié depuis.