-emment

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Étymologie

De -ment, par l’assimilation graphique de -ent en -em et par la dénasalisation de \ɑ̃\ en \a\[1].

Suffixe

-emment \a.mɑ̃\

  1. Variante du suffixe adverbial -ment. — Note : Utilisé pour les adjectifs qui se terminent par -ent (\ɑ̃\), par exemple évidemment (\e.vi.da.mɑ̃\) à partir de évident (\e.vi.dɑ̃\).

Variantes

Dérivés

Prononciation

Homophones


Traductions

Voir aussi

Références

  1. Jean-Christophe Pellat, Orthographe française : étymologie et sémiographie au XVIIe siècle, dans Claude Buridant (éd.), Lexique 17 : La morphologie dérivationnelle dans l’ancienne langue française et occitane, 2006, ISBN 978-2859399610 :
    Les consonnes doubles, qui constituent un cas très complexe, occupent le tiers des Cahiers de Mézeray (1673), sans que cette place importante permette de résoudre les problèmes qu’elles ne cessent de poser, encore de nos jours. Leur traitement et, parfois, leur simplification dépendent de leur place dans le mot (limite préfixe-radical, position interne ou finale) ; les consonnes doubles nasales posent des problèmes particuliers (honneur / honorer).
    L’irrégularité est fréquente avec les consonnes nasales, car les mots empruntés tardivement ne comportent qu’une consonne (
    honorer), alors que les mots plus anciens ayant subi la nasalisation de la voyelle précédant la consonne nasale comportent une consonne double historiquement justifiée (honneur) : la première consonne, associée à la voyelle, correspondait au phonème vocalique, et la seconde consonne était prononcée. Il en résulte des séries désaccordées, qui ne seront guère corrigées (donner / donateur ; sonner / sonore ; etc.)
    Finalement, on observe une certaine régularité morphologique dans les adverbes en
    -amment ou -emment (puissamment, ardemment), où la consonne double, obtenue par assimilation graphique de la finale du radical (sens le t) sur le suffixe -ment, a été maintenue après la dénasalisation, pour indiquer la dérivation à partir de l’adjectif en -ant ou -ent (puissant, ardent). Après avoir donné la préférence au m simple, Mézeray ajoute des exceptions en mm :
    Exceptez aussy les aduerbes formez des adj. en
    ant jnnocemment, prudemment, jmpudemment, etc. (Mézeray (1673 : 29))