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De l’hébreu שואה, sho'á (« catastrophe, anéantissement, et tempête »). Voir Isaïe 10,3 ; 47,11 ; Ezéchiel 38,9 ; Sophonie 1,15 ; Psaume 35,8 ; Job 13,11 ; 30,14. Le terme français est judéocide (« génocide de personnes de confession juive »).
Le terme a pris son essor en France après la parution du film Shoah de Claude Lanzmann en 1985, repris d'un usage qui était déjà courant en Israël[1].
(Histoire)Génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le mot « Shoah » se révéla à moi une nuit comme une évidence, parce que, n’entendant pas l’hébreu, je n’en comprenais pas le sens, ce qui était encore une façon de ne pas nommer. Mais pour ceux qui parlent l’hébreu, « Shoah » est tout aussi inadéquat. Le terme apparaît dans la Bible à plusieurs reprises. Il signifie « catastrophe », « destruction », « anéantissement », il peut s’agir d’un tremblement de terre, d’un déluge, d’un ouragan. Des rabbins ont arbitrairement décrété après la guerre qu’il désignerait « la Chose ». Pour moi, « Shoah » était un signifiant sans signifié, une profération brève, opaque, un mot impénétrable, infracassable.— (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XXI)
Le film a été d’emblée éponyme, on s’est mis partout à dire « la Shoah », ce nom a supplanté « Holocauste », « génocide », « Solution finale », j’en passe. Ils sont tous des noms communs. « Shoah » est maintenant un nom propre, le seul donc, et comme tel intraduisible.— (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XXI)
Le fait même que chaque pays ait sa dénomination propre — Shoah en France, Holocaust aux États-Unis et en Israël, Endlösung ou Vernichtung en Allemagne — prouve que les interrogations diffèrent selon les débats et les enjeux nationaux.— (Simone Veil, « Quel enseignement de la Shoah au XXIe siècle », discours prononcé au Conseil de l’Europe (Strasbourg), le 18 octobre 2002, dans Simone Veil, Mes combats, Bayard, 2016, page 36)
Je suis un juif ashkénaze, né quatre ans après la guerre; mes parents sont des rescapés de ce qu'ils n'appelaient pas « la Shoah ». Jamais. Mon père disait « Auschwitz », où il avait vécu trois ans, mais « Auschwitz » comme métonymie : « Auschwitz ». Il disait peut-être « le génocoide », donc... j'ai du mal, moi... Je comprends bien, hein, qu'on dise « la Shoah » après le film de Lanzmann, mais comme c'est pas la langue des rescapés eux-mêmes, c'est un mot que j'utilise avec peine.— (Alain Finkelkraut, dans « Alain Finkielkraut, un moderne tourmenté », Le Figaro TV, 7 novembre 2024, 45:52 à 46:19 → lire en ligne)
Note : Abandonné par beaucoup d’historiens et commentateurs en France à la suite de la grande campagne de Brigitte Bardot contre ce qu’elle appelait le « génocide des bébés phoques » au début des années 1970 et de l’utilisation « à tort et à travers » du terme génocide par la suite[3].