accabler

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Étymologie

(XIVe siècle)[1] En ancien français achabler, de ac- et de l’ancien français cabler[2][1], chaabler (« faire tomber »).
Pihan[3] dérive le mot de l’arabe كبل, kabala (« ligoter, mettre les fers aux pieds d'un captif »).

Verbe

accabler \a.kɑ.ble\ ou \a.ka.ble\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Faire succomber, faire tomber.
    • Il fut accablé sous les ruines.
  2. (Par extension) Surcharger en excédant les forces.
    • L’esprit infatigable soutient le corps surmené ; il le relève, défaillant. Loin d’être accablé, écrasé par les besognes du présent, aux courtes heures du repos, il conçoit avec une lucidité merveilleuse les besognes de l’avenir. — (Octave Mirbeau, La Mort de Balzac, 1907)
    • Il portait un fardeau qui l’accablait, dont il était accablé.
  3. (Sens figuré) Faire supporter des choses considérées comme un poids, lourd à porter.
    • Il vit, non loin du grand chemin, une femme éplorée , et un homme furieux qui la suivait. . Cet homme l’accablait de coups et de reproches. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748)
    • Des impôts considérables accablaient les vilains, écrasait les pauvres gens, épargnant les princes et les ducs, les comtes et les marquis. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Les paysans du Lot, il y a vingt ans, étaient misérables, accablés par les hypothèques dont une prospérité relative, survenue à la suite de la guerre, les libéra. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • On chercha, dans le Midi, à les déposséder des biens immeubles qu’ils détenaient . La tactique consistait à les accabler d’impôts exorbitants et à en poursuivre le recouvrement d’une manière impitoyable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Sa tactique fut de dépopulariser Barère, l'ancien feuillant. Il s'acharna sur le triumvirat auquel il était lié, l’accablant, chaque jour, des mêmes malédictions. — (Fernand Mitton, La Presse française, volume 2 : sous la Révolution, le Consulat, l'Empire, Paris : chez Guy Le Prat, 1945, page 173)
  4. (Sens figuré) Combler outre mesure quelqu’un, de biens, de grâces, de caresses, de louanges, de politesses, etc.
    • Cependant le juge continuait toujours sa route, rendant avec la plus grande ponctualité des saluts dont on l’accablait sur son passage. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Ce peintre ne mérite absolument pas les louanges dont il est de bon ton de l’accabler depuis une vingtaine d’années. — (Georges Perec, Un cabinet d’amateur, 1979, Le Livre de Poche, pages 66-67)

Dérivés

Traductions

Prononciation

  • France (Brétigny-sur-Orge) : écouter « accabler  »
  • Suisse (canton du Valais) : écouter « accabler  »
  • France (Lyon) : écouter « accabler  »
  • France (Vosges) : écouter « accabler  »
  • France (Vosges) : écouter « accabler  »
  • France (Saint-Étienne) : écouter « accabler  »
  • France (Toulouse) : écouter « accabler  »
  • France : écouter « accabler  »
  • Somain (France) : écouter « accabler  »
  • (Région à préciser) : écouter « accabler  »

Voir aussi

Références