alanguir \a.lɑ̃.ɡiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’alanguir)
, il était facile de voir que nulle souffrance n'alourdissait comme autrefois ses moindres mouvements, n'alanguissait ni ses regards, ni ses paroles, ni ses gestes.— (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
Il sentait tout l'infini, tout l'imprécis de cet horizon entrer en lui, le pénétrer, alanguir son âme et comme l'embrumer, elle aussi, de vague et d'indicible.— (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
Parfois même, elle restait seule ici, s’asseyait à portée de ses traits, et la crainte fictive de la blessure de l’enfant pubère l’alanguissait de longues heures durant.— (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 21)
Un vent chaud soufflait qui alanguissait le corps et l'âme.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
En prenant de l’âge, il s’est beaucoup alangui.
Avec le milieu de la nuit, le vent s’était alangui.— (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 140)
Près de la fenêtre entrouverte, les joueurs de bridge se laissent alanguir par les derniers parfums des roses de l’automne.— (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 73)
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