ballonner \ba.lɔ.ne\ transitif, intransitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se ballonner)
Du côté de Villegrande, une nuée sombre ballonne à l’horizon.— (Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 87)
Agenouillée sur le sol, elle lui tournait le dos, et sa croupe levée haut dissimulait la tête qui plongeait entre les épaules. Un large jupon noir, pincé aux jarrets, ballonnait la silhouette qui prenait dans l’ombre une ampleur incertaine. Honoré s’étonnait d’une abondance de croupe qui lui apparaissait pour la première fois, car il avait souvent regretté la maigreur de sa femme.— (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 36)
Ils rient; le vent ballonne leurs manteaux.— (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
Je suppose qu’elle se tient de côté, le genou en équilibre, sa jupe soigneusement retenue de peur que l’étoffe se soulève et ballonne au vent.— (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 217)
Le fourrage vert ballonne les bestiaux.
La surcharge de sel va créer de la rétention d’eau et ça va faire ballonner et rendre plus lourd.— (Le Journal de Montréal, 2 février 2013)
Nos maris n'pouvaient décemment— (Les Frères Jacques, chanson « Les bonnes »)
Être les pères des enfants d'nos bonnes.
C'est tout d'même un gros soulagement
De n'plus voir ces ventres qui ballonnent :
Comme y a plus d'bonnes, y a plus d'enfants!
Dans certaines maladies, le ventre se ballonne.