enfler \ɑ̃.fle\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Et fermant la marche, quelques ecclésiastiques en retard se hâtaient, saisissant d’une main leurs robes qui s’enflaient comme des ballons, .— (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Enfler un ballon.
Enfler une cornemuse.
Enfler ses joues.
Les pluies ont enflé la rivière.
La rivière s’enfle.
L’hydropisie enfle le corps.
Après avoir laissé derrière nous les Orcades, nous entrâmes en plein Atlantique, et la mer s’enfla prodigieusement.— (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 29)
Le vent enflait nos voiles.
La voile s’enfle.
Cela lui a enflé le courage.
Enfler les espérances de quelqu’un.
La bande descendait avec un élan superbe, irrésistible. Rien de plus terriblement grandiose que l’irruption de ces quelques milliers d’hommes dans la paix morte et glacée de l’horizon. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s’épuiser ; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempête humaine.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. I ; réédition 1879, p. 30)
Et sa voix alors prenait une intonation dolente et uniforme, enflant les mots, appuyant indéfiniment sur les syllabes. Cela m’agaçait beaucoup.— (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
Enfler le cahier, enfler les rôles, pour être rémunéré sur un plus grand nombre de pages.
Enfler la dépense.
Enfler un mémoire, un compte*
Il est enflé de son succès.
Il s’enfle d’orgueil.
J’ai bien peur que tu te sois fait complètement enfler.
Ses doigts malhabiles, enflés par la goutte, lui obéissaient très mal.— (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
La rivière enfle.
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