Singulier | Pluriel |
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barbon | barbons |
\baʁ.bɔ̃\ |
barbon \baʁ.bɔ̃\ masculin
Morbleu, c'est que j'enrage quand je vois de jeunes gens comme cela faire les Catons devant des barbons comme nous. On appelle cela justement apprendre à son pere à faire des enfans. Et gros Jean qui remontre à son Curé.— (Les Rendez-Vous des Thuilleries ou le Coquet trompé : comédie, prologue, scène 8, Paris : chez Thomas Guillain, 1694, page 13)
Vous m’avez dit qu’à cause de cette incessante attraction, les villages ne renfermaient plus guère que des barbons.— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Mais pourquoi ce vieux barbon a-t-il laissé à l'abandon une demeure d'un certain rapport, alors qu'il s'évertue à couper les liards en quatre ?— (Jean Ray, Harry Dickson, La Maison hantée de Fulham-Road, 1933)
Ces barbonnes et ces barbons qui, des cuirs rembourrés de leurs cinquante-deux cylindres, regardent défiler l’Europe du même œil morne de poisson en déliquescence.— (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 171)
Un homme de cinquante-quatre ans, qui a vécu dans la poudre des bibliothèques, négligé son corps et fait de son énergie les dépenses les plus coûteuses : celles de la construction intellectuelle et de l’inquiétude morale, est bien près d’être un barbon.— (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
Lors des dîners en ville, les barbons de l’establishment s’indignent : comment une mère de famille de cinq enfants peut-elle diriger une multinationale !— (Jean-Michel Bezat, Isabelle Chaperon et Nabil Wakim, Bataille pour la présidence d’Engie : coups bas, sexisme et boules puantes, Le Monde. Mis en ligne le 13 février 2018)
(sens 1)