barrer \bɑ.ʁe\ ou \ba.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se barrer)
Il avait fallu barrer les portes, faire de nuit des rondes avec un fusil autour des bâtiments.— (Pourrat, Gaspard des montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930)
Y vont barrer les portes.— (Les Cowboys fringants, Mon chum Rémi)
Les sables barrent l’entrée du port.
Le camion barrant la route, ceux qui le suivaient s'étaient arrêtés.— (André Malraux, L'Espoir, 1937)
Ces crêtes barrant l’horizon ressemblaient à d’anciennes falaises marines.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 268 de l’édition de 1921)
A 11 heures, nous devons descendre au ras de la mer ; une masse nuageuse nous barre la route ; elle est beaucoup trop élevée pour être survolée.— (Jean Mermoz, Mes Vols, p. 85, Flammarion, 1937)
Cet homme me barre dans tout ce que j’entreprends.
On l’a barré dans ses projets.
Barrer une table.
Barrer les fonds d’un tonneau.
Il faut barrer ces deux lignes.
Barrer un compte, un article de compte.
Il faut le barrer.
Mais oui hein, on a jamais été aussi proches de les battre et on était clairement au-dessus pendant la première mi-temps. Vous croyez vraiment qu’il suffit de changer de coach et comme par magie on va barrer un pays qu’on a pas battu depuis 2015?— (Commentaire La Libre, 14/10/2024)
Barrer un vaisseau, un nerf.
Je sais que nombre de gens, très sceptiques, très fortes têtes, ne craignent pas, encore aujourd’hui, d’avoir recours à ces guérisons campagnardes pour se faire barrer les dents, ou se faire faire la prière à l’occasion d’une entorse ou d’une foulure.— (Émile Guillaumin, La vie d’un simple, 1904, page 142)
Vers 4 heures, j’aperçois de nouveau la terre après avoir barré toute la nuit ; je passe au petit jour près d’un destroyer américain et entre dans le port Saint-Georges.— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
(Transitif direct) On ne saurait ignorer Les Neiges du Kilimandjaro, L'Adieu aux armes, ni surtout Le Vieil homme et la mer, ouvrages inséparables dans la pensée du géant solide à la poitrine velue barrant son bateau, qu'ont popularisé les revues illustrées après le prix Pulitzer obtenu en 1953.— (Jean Bergeaud, Je choisis … mon théâtre, article “Ernest Hemingway” ; Éditions Odilis, Paris, 1956, p. 325)
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barrer *\Prononciation ?\ 1er groupe (voir la conjugaison)
Quand se furent armé li quatre bacheler,— (Th. le mart. 144, XIIe siècle)
Vunt as uis de la sale, mais n'i porent entrer,
Car um les out ainz fait après els bien barrer.
Renart qui savoit tous les estres,— (Roman de Renart, XIIIe siècle)
Regarde par unes fenestres,
Si eles estoient fermées
Mais il les voit toutes barrées.
Gentement fu vestis d'une robe barrée— (Baud. de Seb. I, 972, XIVe siècle)
Passe ces huys barrés de puissant fer.— (Marot, I, 252, XVIe siècle)
Singulier | Pluriel |
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barrer \Prononciation ?\ |
barrers \Prononciation ?\ |
barrer \Prononciation ?\
barrer \baˈreɾ\ 2e groupe (voir la conjugaison)