bouffée

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bouffée \bu.fe\ féminin

1. Souffle de l’haleine.
   • Envoyer des bouffées de vin.
   • Il nous empoisonnait par des bouffées d’ail.
   • Il fumait auprès de nous et nous envoyait des bouffées de tabac.
2. (En particulier) Quantité de fumée de tabac ou d'autre substance que l'on inspire en une fois.
   • Eh bien ? dit laconiquement le premier chasseur, entre deux bouffées de tabac. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
   • De mon cigare il ne me restait plus qu’un bout entre les lèvres, et, après en avoir aspiré les dernières bouffées, je le jette par-dessus le bord. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et C^ie, Paris, 1892)
   • Il tirait de sa cigarette de petites bouffées qu’il conservait longtemps dans ses poumons. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
   • La dernière cigarette nous la fumions ensemble, en copains, une bouffée pour lui, une « taffe » pour moi.. — (Driss Chraïbi, La Civilisation, ma Mère !…, « Avoir », chapitre 5, Folio, 1972)
   • Tyler présenta le briquet au gamin, qui amena sa cigarette au contact de la flamme. « Gracias, Mister », dit le garçon après avoir tiré sa première bouffée. — (Rolf Lappert, Le chant des perdants, L'Âge d'Homme, 2001, page 81)
3. Souffle de vent ou courant de vapeur qui arrive brusquement et qui dure peu.
   • Une bouffée de vent.
   • Une bouffée de fumée.
   • — Oh, ces bouffées d’air vif qui viennent au-devant de nous… on dirait des messagers que la mer envoie pour nous souhaiter la bienvenue. — (Maurice Leblanc, Voici des ailes, 1898, réédition Éditions François Bourin, collection Libretto, 1999, page 26)
   • Il vient de temps en temps des bouffées de chaleur.
4. (Sens figuré) Accès subit et passager, en parlant de la fièvre, des passions, etc.
   • Comme il allait sortir de la galerie, Louis XIII, tout à coup, tressaillit, redressa la tête, et se porta vivement vers l'une des fenêtres ouvertes : de la cour, une bouffée de bruits joyeux venait de monter jusqu'à lui. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » n^o 31, 1907)
   • Adieu, toi qui nous enveloppes dans le souvenir comme dans la robe de Nessus, qui poses tes mains à tout moment sur nos oreilles de sorte que nous n’entendons le bonheur que par bouffées incohérentes, pareils à des enfants espiègles quand jouent les orgues. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 131)
   • Une bouffée de colère lui fit serrer les mâchoires au souvenir des humiliations qu’il avait subies depuis qu’il était à l’Université, et son front se plissa. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 178)
   • Maman eut ce qu’elle appelait une « bouffée ». Elle devint rouge à faire peur : de quoi je me mêlais ? — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 13)
   • Tout en enveloppant la petite dans une serviette, Marnie éprouva une bouffée d’amour en contemplant son minois auréolé de boucles dorées. — (Chantelle Shaw, Amoureuse de son amant, traduit de l'anglais par Anne Busnel, Éditions Harlequin, 2017, épilogue)

• pof (Québec)
• poffe (Québec)
• puff (Canada)
• taffe (2) (France)

• bouffée de chaleur
• (Médecine) (Droit) bouffée délirante
• bouffée de neutrons
• bouffée d’optimisme
• bouffée d’oxygène
• s’adonner par bouffées ((Sens figuré) (Familier) (faire une chose uniquement par intervalles et par boutade)

Il ne s’adonne au travail que par bouffées.

bouffée \bu.fe\

1. Participe passé féminin singulier du verbe bouffer.

• La prononciation \bu.fe\ rime avec les mots qui finissent en \fe\.
• France (Vosges) : écouter « bouffée  »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bouffée), mais l’article a pu être modifié depuis.