Singulier | Pluriel |
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bougonnement | bougonnements |
\bu.gɔn.mɑ̃\ |
bougonnement \bu.ɡɔn.mɑ̃\ masculin
Et sentant que son accent revêche mollissait jusqu’à l’attendrissement, il noya cette émotion dans un fort souffle de bougonnement.— (Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1849, 2e partie, chap. 4)
Dans les textes médiévaux, la langue incompréhensible de l’étranger ou du barbare sur sa terre sauvage est très souvent décrite comme une sorte d’aboiement, de bougonnement assez semblable au grognement des animaux.— (Xavier Yvanoff, Anthropologie du racisme, L’Harmattan, 2005, page 135)
Pour l’achever, les bougonnements de Tartarin-Sancho, qui ne cessait de geindre et de pester : « Imbécile, va !... Je te l’avais bien dit !... Ah ! tu as voulu aller en Afrique... Eh bien, té ! la voilà l’Afrique... Comment la trouves-tu ? »— (Alphonse Daudet, Tartarin de Tarascon, 1872, 2e épisode, chap. 1)
Peu communicative, et se tenant à l’écart de ses compagnes, toute la soirée, on la voyait, du pas irrité d’un animal en cage, aller d’un bout à l’autre de la salle longue, avec de petits bougonnements entre les dents, tout en tricotant, d’un air farouche, un bas blanc.— (Edmond de Goncourt, La Fille Élisa, G. Charpentier, 1877, p. 134)