bougonner \bu.ɡɔ.ne\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Quant à vous, bougonna-t-il à mon adresse, ne vous gênez pas pour moi, n’est-ce pas ?— (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
Maigret revint sur ses pas pour payer le chauffeur, qui bougonna encore parce que, pour le tour de force qu’il avait réalisé, il ne recevait que cent francs.— (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 90)
Quand tante Claire donnait le signal du départ, Vincent bougonnait que les femmes étaient des casseuses de veillée. Il finissait par se lever péniblement.— (Gabrielle Poulin, Les mensonges d'Isabelle, éd. Québec Amérique, 1983, page 129)
«On ne s’attend rien d’autre de l’opposition. M. Villeneuve bougonne. C’est ce qu’il fait depuis plusieurs mois. Nous autres, on continue de travailler, on avance. On est constructifs», a laissé tomber le maire lors d’un impromptu de presse organisé devant l’ambassade du Canada en Tunisie.— (Taïeb Moalla, «M. Villeneuve bougonne», contre-attaque Bruno Marchand, Le Journal de Québec, 16 novembre 2022)
Aujourd’hui, Samuel bougonne à son bureau. Il vaut mieux le laisser tranquille.
C’est peut-être parce que vous êtes jalouses d’elle et que vous la bougonnez.— (George Sand, Jeanne, 1844)
Ne voilà-t-il pas que je néglige mon pauvre Cibot pour vous, que mademoiselle Rémonencq lui fait son vivre, qu’il me bougonne parce que tout est mauvais !— (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847, chapitre XXXVI, page 145 de l'édition Garnier)