Singulier | Pluriel |
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camp volant | camps volants |
\kɑ̃ vɔ.lɑ̃\ |
camp volant \kɑ̃ vɔ.lɑ̃\ masculin
Il y a continuellement un détachement de la garnison du Para campé sur ses bords pour tenir en respect les nations indiennes qui les habitent, et pour favoriser le commerce des esclaves dans les limites prescrites par les lois de Portugal ; et, tous les ans, ce camp volant, à qui on donne le nom de « troupe de rachat », pénètre plus avant dans les terres.— (Charles-Marie de La Condamine, Voyage sur l'Amazone, La Découverte, page 91)
Ainsi, les pouvoirs de Harcourt, dressés hâtivement à Saint-Germain, où la cour était en camp volant ne portant point d'adresse au Parlement, des timides, des biaiseurs s'en étaient fait un moyen de palais, une fin de non-recevoir sur laquelle ils avaient incidenté à perdre baleine.— (Amable Floquet, Histoire du parlement de Normandie, tome 5, Rouen : Imprimerie de Nicétas Periaux, s.d. (1840-1842), page 199)
Je n’ai jamais habité de maison depuis le jour où j’ai fait monter d’Égypte les Israélites jusqu’aujourd’hui, mais j’étais en camp volant sous une tente et un abri.— (Deuxième Livre de Samuel, chap. 7, dans La Sainte Bible, traduction par Augustin Crampon, texte établi par Société de S. Jean l’Évangéliste, Desclée, 1923)
Nous vivons ainsi en camp volant, tantôt au café de Paris, tantôt chez les Sphénopogones, et notre Compagnie mériterait mieux que cela.— (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vers le roi, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 377)
– Je suis navrée – intervint Henriette, très femme du monde – mais nous sommes ici en camp volant, nous ne recevons personne…— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 126)
Singulier | Pluriel |
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camp volant | camps volants |
\kɑ̃ vɔ.lɑ̃\ |
camp volant \kɑ̃ vɔ.lɑ̃\ masculin et féminin identiques — Note : invariable dans l'orthographe traditionnelle.
Il traversa le chemin qui longe les jardins, au bord des chènevières.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
À cet endroit, les « bougeries », les hangars où l’on enferme le raisin, où l’on distille l’eau-de-vie, forment auprès des maisons des abris secs, simplement séparés des champs par une clôture d’osier ou des palissades vermoulues. Souvent les vagabonds, les camps volants s’y glissent par les soirs d’automne, et dorment sur des lits de roseaux craquants, près de l’étable d’où s’exhale le souffle des bêtes repues.
Seriez-vous un simple camp-volant, un nomade, un baladin ? demanda-t-il encore au garçon.— (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
Il est hostile aux gens qui passent, les vagabonds, qu'il appelle traîne-bâton, traîne-savate, patassot, les forains qui sont des rabouins, des « romanichels », des « camp-volant » et jusqu'à une époque récente il n'apprécie guère les vacanciers, surtout si ce sont des Parigots.— (Jean Defrasne, Les Comtois : le pays, l'histoire, l'esprit, Cabedita, 2002, page 102)