chatouiller

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Étymologie

De l’ancien français catoiller, catouller[1], catoullance[2] (« chatouillement »). Dérivé de touiller, avec le préfixe ca- ; ou d’une onomatopée *k-t-l[3] exprimant le guiliguili, apparenté à kitzeln en allemand, kietelen en néerlandais.

Verbe

chatouiller \ʃa.tu.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Causer, par des attouchements légers et répétés, un tressaillement qui provoque le rire.
    • Chatouiller quelqu’un aux côtés.
    • Le chatouiller à la plante des pieds.
    • Les pauvrettes se défendaient mollement et toute leur résistance tombait dans le rire pâmé des filles qu’on chatouille. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
  2. (Par extension) Tout ce qui produit sur les sens des impressions agréables.
    • Le vin chatouille le gosier.
    • Cette musique chatouille agréablement l’oreille.
  3. (Sens figuré) Flatter agréablement.
    • Chatouiller l’amour propre.
    • Des applaudissements frénétiques éclatèrent de toutes parts à l’entrée de l’acteur favori, et l’attention se détourna un moment d’Yolande. À coup sûr, Sigognac n’était point vaniteux et son orgueil de gentilhomme méprisait ce métier de baladin à quoi la nécessité l’obligeait. Cependant nous ne voudrions pas affirmer que son amour-propre ne fût quelque peu chatouillé de cette approbation chaude et bruyante. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
  4. Toucher légèrement.
    • Chatouiller un cheval de l’éperon, le toucher légèrement avec l’éperon
  5. (Sens figuré) Gratter, grattouiller.
    • Matamore, se piquant de galanterie, fit chercher une guitare par son valet, appuya son pied sur une borne, et commença à chatouiller le ventre de son instrument pour le faire rire. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
  6. (Sens figuré) Émouvoir agréablement.
    • Quand on lui dit du bien de ses enfants, on le chatouille à l’endroit le plus sensible, au bon endroit.
    • La lampe éteinte, Félicité ne put dormir. Les yeux fermés, elle faisait de merveilleux châteaux en Espagne. Les vingt mille francs de rente dansaient devant elle, dans l’ombre, une danse diabolique. Elle habitait un bel appartement de la ville neuve, avait le luxe de M. Peirotte, donnait des soirées, éclaboussait de sa fortune la ville entière. Ce qui chatouillait le plus ses vanités, c’était la belle position que son mari occuperait alors. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 104)

chatouiller intransitif

  1. Faire éprouver un picotement.
    • Mettre les doigts dans le « 48 volts », ça peut chatouiller.

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

  • France : écouter « chatouiller  »
  • (Région à préciser) : écouter « chatouiller  »
  • France (Massy) : écouter « chatouiller  »
  • France (Paris) : écouter « chatouiller  »
  • France (Toulouse) : écouter « chatouiller  »
  • France (Lyon) : écouter « chatouiller  »
  • Vosges (France) : écouter « chatouiller  »
  • Somain (France) : écouter « chatouiller  »

Paronymes

Références

  1. « chatouiller », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  2. Frédéric GodefroyDictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (catoullance)
  3. « chatouiller », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage