cloquer

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Étymologie

(Date à préciser) De cloque.

Verbe

cloquer \klɔ.ke\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Faire des cloques.
    • Drue et meurtrissante, la pluie va tambouriner sur la campagne, cloquer les étangs et faire chanter les tuiles des toits en jeux de clarines. — (Henri Julien, Les Passe-Pays, page 98, 2004, Éditions Cheminements)
    • Déposez les poivrons sur une plaque et passez-les 20 minutes environ sous le gril du four en les retournant régulièrement : la peau doit commencer à noircir et cloquer. — (Marie-Laure Tombini, Italie, Mango, 2013)
    • Ce thermocollage doit être de bonne qualité pour ne pas donner, au fil des lavages, un aspect cartonné au tissu et le faire cloquer. — (Comment reconnaitre une belle chemise pour homme ?, leschemisesdeugene.com, 10 mai 2018)
  2. Gaufrer (un tissu).
  3. (Argot) Mettre.
    • Car c’est pour vous dire que pour votre ami Éric, ses grands airs, il peut se les cloquer dans le baba. — (Michel Audiard, Le cave se rebiffe, 1962)
    • Faire une surprise, vous vouliez me repasser, oui ! Et avec du papelard à démaquiller, encore ! C’est pour ça que vous avez cloqué le môme dans le coup. Seulement il s’est fait la malle avec ton talbin, l’enfant prodige ! — (Michel Audiard, Le cave se rebiffe, 1962)
    • ...essayer de se cloquer dans la peau de ce malheureux... — (Alphonse Boudard, L’Hôpital : Une hostobiographie, Éditions de la Table Ronde, 1972, page 220)
  4. (Argot) Donner.
    • Le ministre va lui cloquer la Légion d’honneur à titre posthume. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Messieurs les hommes, Fleuve Noir, 1955)
    • Pivotant d’un coup, Frédo vient d’une détente sèche de lui cloquer en pleine bouille un coup de sabot. — (Simonin, L’élégant, Gallimard, 1973, page 33)
  5. (Argot) Mettre au sens d'avoir une relation sexuelle, de baiser.
    • Question pastiquette, il se branche, comme Freud il est intarissable... Pendant sa jeunesse, ce qu'il s'est cloqué sur le bout ! Des chouettes, des toques, des petites, des grosses... tout ce qui se présentait devant sa trique toujours en l'air. "On m'appelait Buffalo-Bite !" — (Alphonse Boudard, L’Hôpital : Une hostobiographie, Éditions de la Table Ronde, 1972, page 46)

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « cloquer  »
  • France (Lyon) : écouter « cloquer  »
  • France (Vosges) : écouter « cloquer  »
  • Somain (France) : écouter « cloquer  »

Étymologie

(Date à préciser) De cloque.

Nom commun

cloquer \klɔ.ke\ masculin

  1. Clocher.
    • L’diale « est au cloquer. » Propos d’ouvriers qui font entendre par là que l’heure de se remettre à l’ouvrage sonne. — (Gabriel-Antoine-Joseph Hécart, Dictionnaire rouchi-français, Lemaître, Valenciennes, 1834, page 118)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
    • En Artois, cela donnait aux enfants de chœur l’occasion de chantonner :
      Saint Nicolas est dins ch’ cloquer
      Qui carillonne
      Qui carillonne
      Saint Nicolas est dins ch’ cloquer
      Qui carillonne
      A tout casser !
      — (Gérard Boutet, La France en héritage, Librairie Académique Perrin, 2007, page 1325)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

Verbe

cloquer \klɔ.ke\

  1. Sonner les cloches.
  2. Clocher, mal fonctionner, boiter.
    • I n’y a eune « sequoie qui cloque den s’ n’affére-là. » II y a quelque chose qui cloche dans cette affaire. — (Gabriel-Antoine-Joseph Hécart, Dictionnaire rouchi-français, Lemaître, Valenciennes, 1834, page 118)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

Variantes

Références

  • Jean-Baptiste Jouancoux, Études pour servir à un glossaire étymologique du patois picard, 1880, vol. I