corps gras \kɔʁ ɡʁa\ masculin, singulier et pluriel identiques
L'industrie des corps gras est arrivée à un tel degré de développement qu'elle se place au même rang que les diverses industries chimiques qui pendant les cinquante dernières années, ont jailli du laboratoire avec la prodigieuse vitalité qu'on leur connaît.— (J. Fritsch, Fabrication et raffinage des huiles végétales, manuel à l'usage des fabricants, raffineurs, courtiers et négociants en huiles, Paris : chez H. Desforges, 1905, p. III)
Les corps gras naturels animaux ou végétaux sont des éthers de la glycérine avec certains acides appelés acides gras.— (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
Pour les savons communs on peut employer l'essence de citronnelle en raison du géraniol qu'elle contient et qui conserve bien les corps gras.— (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 162)
Avant l’introduction de l’arachide durant la traite atlantique, et même après que cette plante se fût imposée, les habitants du Gajaaga avaient recours à différents corps gras végétaux et animaux, employés comme fonds de sauce ou versés sur le plat au moment du repas.— (Chastanet, Monique. « 24. Un proverbe comme « conservatoire botanique ». Le sésame en pays soninké (Sénégal, Mali, Mauritanie) », Nicoué T. Gayibor éd., L’écriture de l’histoire en Afrique. L’oralité toujours en question. Karthala, 2013, pp. 427-450.)
Chaque bouffée de cigarette est composée du mélange hétérogène d’une phase gazeuse, constituée de gaz de combustion, d’hydrocarbures, de corps gras et d’un bon millier de radioéléments, ainsi que d’une phase particulaire, formée de plusieurs milliers de particules d’une taille de 0,1 à 1 µ, parmi lesquels la nicotine, des goudrons, des phénols et crésols.— (Lemaire, Jean-François. « Nature des tabacs », Jean-François Lemaire éd., Le tabagisme. Presses Universitaires de France, 1997, pp. 29-38.)
L’huile de palme est en effet riche en acides gras saturés, qui donnent aux corps gras leur consistance solide dans les pays tempérés. C’est cette consistance solide qui est recherchée par l’industrie alimentaire pour des pâtisseries ou des plats surgelés, en substitution à d’autres corps gras solides comme le beurre, bien plus chers.— (de Ravignan, Antoine. « Faut-il bannir l'huile de palme ? », Les dossiers d’alternatives économiques, vol. 11, no. 4, 2017, page 70)