courir sus \ku.ʁiʁ sys\ transitif indirect (se conjugue → voir la conjugaison de courir)
le sénéchal était à dîner avec ses gens, il fallut tout à coup piquer des deux et courir sus aux Sarrasins.— (Joseph Fr. Michaud, Mémoires pour servir à l’histoire de France, 1836)
Le ministère anglais déclara que ses flottes avaient l'ordre de courir sus à tout vaisseau français qui porterait des renforts dans l’Amérique.— (Théophile Lavallée, Histoire des Français, vol.3, chap.3 (1748-1763), Paris, Charpentier, 12e éd., 1858, p.503)
La délivrance des lettres de marque et le droit de course avec commission, c’est-à-dire après avoir reçu du roi l’autorisation d’armer des navires et de courir sus aux étrangers dont on avait à se plaindre, devinrent bientôt très profitables aux armateurs malouins et à leurs confrères des autres ports.— (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, p. 47)
peu de temps avant la première Croisade, Alexandre II (1061-1073) déclara que le devoir des chrétiens était de courir sus aux Sarrazins, persécuteurs des fidèles, mais d’épargner les Juifs, gens paisibles et inoffensifs.— (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
Tout le monde lui court sus.