cruellement \kʁy.ɛl.mɑ̃\
Il le fait mourir cruellement.
Cruellement docile aux leçons de ton maître.— (Voltaire, Fanat. III, 8.)
Son pied gauche, dont l'orteil rongeait la chaussette dix fois raccommodée, déchiquetant les mailles et creusant sa trouée, le faisait souffrir cruellement.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 9)
Quoi qu'il en fût, ma naissance fut pénible. Je déchirai ma mère si cruellement que le contact de son mari lui devint un supplice.— (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 24)
Cruellement blessé, mais trop fier pour me plaindre.— (Voltaire, Zaïre, IV, 2.)
Cruellement trompé, je t’ai trompé toi-même.— (Voltaire, Tancr. V, 6.)
La marmotte a les quatre dents de devant assez longues et assez fortes pour blesser cruellement.— (Georges Louis Leclerc, Marmotte.)
Enfin on atteignit Gjatz avec la nuit ; mais cette première journée d’hiver avait été cruellement remplie ; l’aspect du champ de bataille, de ces deux hôpitaux abandonnés, cette multitude de caissons livrés aux flammes, ces Russes fusillés— (Sophie de Ségur, Historique de Nap. IX, 8.)
Chamillart se trouva d’autant plus flatté que sa fille était cruellement vilaine.— (Louis de Rouvroy, 99, 56.)
L'esprit y est toujours naturel et exempt de ce jargon ridicule, à la fois puéril et barbare, dont plusieurs de nos pièces modernes sont si cruellement infectées.— (Jean le Rond D’Alembert, Éloges, Boissi.)
Sa gloire, cruellement obscurcie par la fin de son règne, au moins si on en juge par les événements.— (Jean le Rond D’Alembert, Éloges, Card. d’Est.)