découronner transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
De quel droit viennent-ils découronner nos gloires ?— (Victor Hugo, Ode septième - A la colonne de la place Vendôme, février 1827, in Odes et Ballades, Hector Bossange, Paris, 1828)
Ce troupeau d’électeurs, de paysans stupides,— (Étienne Carjat, Les Versaillais, in La Commune, journal du soir, Paris, 3 mai 1871)
Que nul grand sentiment ne peut aiguillonner,
Ce peuple de lourdeaux[sic], de hobereaux cupides,
Veut tenter, ô Paris, de te découronner.
Et elle nous faisait entrer dans la salle à manger, sombre comme l'intérieur d'un Temple asiatique peint par Rembrandt, et où un gâteau architectural aussi débonnaire et familier qu'il était imposant, semblait trôner là à tout hasard comme un jour quelconque, pour le cas où il aurait pris fantaisie à Gilberte de le découronner de ses créneaux en chocolat et d'abattre ses remparts aux pentes fauves et raides, cuites au four comme les bastions du palais de Darius.— (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919)
Le vent mugissait dans l'étroite passe et découronnait le sommet des icebergs.— (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
A plus de vingt-cinq milles au sud-ouest de chez O’Molloy, à l’ombre d’un tremble découronné par la foudre, nous prîmes ensemble un dernier repas.— (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 70)
Tout en la visitant, je ne pus me résigner à l'idée que Richelieu l'eût, en 1629, découronnée de ses puissants remparts …— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Cette opération n’est pas si à négliger qu’on se l’imagine, & quand on l’a faite, on est en état d’arracher beaucoup mieux la dent, plus on peut faire l’éfort[sic] près des racines, & moins on risque de découronner la dent.— (René-Jacques Croissant de Garengeot, Nouveau Traité des instruments de chirurgie les plus utiles, et de plusieurs nouvelles machines propres pour les maladies des os, tome II, Huart l’aîné, Paris, 1727, page 52)