empaumer \ɑ̃.po.me\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Le plus souvent les deux taillants sont parallèles ou se rapprochent à peine vers leurs extrémités, mais peuvent aussi converger au point qu’une diminution suffisante de largeur à l’une d’elles permette à la main d’empaumer la pièce et d’assurer une prise convenable comme le ferait un manche.— (Bulletin de la Société préhistorique française, 1961, volume 58, page 280)
Il y a de la prestidigitation là-dedans – un coup tu ne vois rien, un coup tu vois – et je suis vite devenu expert dans l’art d’empaumer et de désempaumer les broutilles chapardées.— (John Banville, La Guitare bleue, 2018)
Cinquante ans plus tard, je pense encore que, si le monde a un centre autour duquel tout gravite, c’est bien celui de savoir si les foxes sont préférables aux vautraits, bien qu’il n’y ait plus grand gibier à empaumer !— (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 110)
Sapristi ! – maugréa Grubb. – Juste au moment où nous commencions à empaumer le public, voilà une autre attraction. Tant pis ! Allons-y d’attaque.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 74 de l’édition de 1921)
L'inspecteur vous aura dit que j'étais une fille de rien, est-ce vrai ? Que je courais les hommes comme une chienne ? Oui ? que je vous empaumais sans doute ? consciente de l'impasse où je vous acculais ?.— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
,Jeanne de la Motte-Valois, dans l’Affaire du Collier, s’y fit passer de nuit pour la reine Marie-Antoinette et empauma ce pauvre benêt de cardinal ; .— (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 115)
Avec sa petite voix, cette fille, elle était bel et bien en train de l’empaumer, son aveugle, en train de le faire rêver à la viande fraîche.— (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 276)
Un bœuf s’empauma avec un turneps, il ne pouvait presque plus respirer, la météorisation a suivi de près : elle a menacé si fort, les flancs étaient tellement tendus que l’on avait le trocart à la main ; l’on a donné la térébenthine, le bœuf s’est désempaumé seul, et, un quart d’heure après, il était mieux.— (Louis de Fontenay, Le bétail en Écosse ; Race bovine, 1862, page 126)