emperler \ɑ̃.pɛʁ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’emperler)
Emperler un corsage.
Voici qu’une gemmation imprévue emperla la peau nue de l’idole ; des gouttelettes de sueur brillèrent et une odeur de femme un instant domina les aromes épars volatilisés.— (Joséphin Peladan, Décadence latine, G. Edinger, 1888, page 285)
Excusez-moi, dit Amédée dont la sueur emperlait le front.— (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914, page 818)
La poussière que tu vois sur mes jambes, les chanteurs la compareront un jour à la rosée qui emperle les pelouses du Paradis !— (Frantz Toussaint, Le Tapis de jasmins, Ferreyrol, 1918, page 129)
Au bout de trois mètres, il retint son pas, se retourna, vit que la directrice s’était aussi arrêtée, malgré la bruine qui emperlait ses cheveux gris.— (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, pages 111-112)
Malherbe emperlait trop son style.
Ganteaume, le plus misérable, ayant perdu amour et trésors, mêlait l’averse de ses pleurs aux gouttes rejaillies dont s’emperlaient les rames.— (Paul Arène, La Chèvre d'or, Sgap, 1888, page 271)
Elle eut peur. Elle se dit que le verrou la défendait, qu’elle n’avait rien à craindre ; pourtant, son front s’emperla d’une sueur froide.— (Pierre de Coulevain, Ève victorieuse, Nelson, 1912, page 127)