Singulier | Pluriel |
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emportement | emportements |
\ɑ̃.pɔʁ.tə.mɑ̃\ |
emportement \ɑ̃.pɔʁ.tə.mɑ̃\ masculin
Je lui demandai pardon de mon emportement.— (Abbé Prévost, Histoire du chevalier de Grieux et de Manon Lescaut, 1731, rééditions Grenier-Flammarion, 1967, page 140)
Sa course avait l'emportement invincible d'un corps qui descendrait une montagne trop rapide.— (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes - La Rue de Diane à Fontenay-aux-Roses, 1849)
Quel était ce jeune homme, quelle était cette jeune fille, qui se donnaient des rendez-vous furtifs, et qui, se croyant parfaitement seuls à l’abri des curieux ou des importuns, ayant toutes les facilités pour se jeter dans les bras l’un de l’autre et passer leur temps dans les ivresses et les emportements de la passion, se contentaient de se contempler à distance, en parlant politique ?— (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
Toujours triste et grave, ne parlant presque jamais, je n’avais aucun des emportements, des curiosités, des folies de mon âge ; on eût dit que mon intelligence sommeillait toujours dans les limbes de la gestation maternelle.— (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1887)
Aux premiers mots proférés dans cet étrange débat, j'ai ressenti les bouillons du patriotisme jusqu'au plus violent emportement.— (Mirabeau, Sur le drapeau tricolore - Assemblée constituante du 21 octobre 1790)
Pierre ne connaissait ni les emportements ni les rêveries maladives des louveteaux de Macquart.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II ; réédition 1879, page 56)
Mes parents s’inquiétaient de ces emportements ; ils supputaient toujours les drames qui pourraient en découler : coups et blessures, voire meurtre, un jour que mon frère aîné aurait « vu rouge » ; gifle à un supérieur, quand il serait au régiment, ce qui entraînerait le conseil de guerre.— (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 115)