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en bon père de famille \ɑ̃ bɔ̃ pɛʁ də fa.mij\ |
en bon père de famille \ɑ̃ bɔ̃ pɛʁ də fa.mij\
En vertu des articles 1728-1° et 1766 du Code civil, le preneur est tenu d’user de la chose louée et de la cultiver en bon père de famille et suivant la destination qui lui a été donnée ...— (Bernard Peignot, Aline Guivarc’h-Ortoli, Le statut du fermage, 2007)
« À un moment donné, il faut que tu agisses en bon père de famille. Il y a le droit de se réhabiliter, parce que je ne sais pas ce que ça dit sur notre humanité si on ne se réhabilite pas. »— (Sophie Durocher, La réhabilitation de Maripier Morin, Le Journal de Québec, 6 janvier 2021)
Et puis encore, Balzac avait mauvaise réputation. Il n’administrait pas son nom et son œuvre en bon père de famille. Ce n'était même pas un bohème — et l’on sait qu’un bohème est inacadémisable —, c’était quelque chose de bien pis.— (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
Cette expression a été abolie des codes législatifs québécois en 1994 et français en janvier 2014 :
À compter du 1er janvier 1994, date d’entrée en vigueur du Code civil du Québec, de nouvelles règles en matière de logement s’appliquent. Mentionnons que le Code civil du Québec remplace le Code civil du Bas Canada qui date de 1866. Changements d’ordre terminologique Bon père de famille remplacé par : agir avec prudence et diligence— (Régie du logement, Gouvernement du Québec, 1994)
L’Assemblée nationale a adopté, tard dans la soirée du mardi 21 janvier, un amendement supprimant du droit français le terme « en bon père de famille ». Les députés examinent depuis lundi, en séance publique, le projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes.— (Le Monde, 20 janvier 2014)
Des élus d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avaient proposé de retirer cette expression qui figure, assurent-ils, « quinze fois dans les parties législatives des codes en vigueur ». Dénonçant une expression « désuète » qui rappelle une tradition patriarcale, les députés écologistes ont soumis au vote de leurs pairs son remplacement par les termes « raisonnable » ou « raisonnablement » selon les cas.