enorgueillir \ɑ̃.nɔʁ.ɡœ.jiʁ\ transitif ou pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’enorgueillir)
Alors les bas et les étoffes de soie enorgueillissaient l’industrie de cette ville.— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
La Sapho de M. Daudet n’a pas été lue et achetée par cette clientèle, mais par la bourgeoisie frottée de littérature et qui s’enorgueillit d’aimer les études psychologiques.— (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
J’avais laissé Reykjavik, un grand village ; les maisons en bois étaient toiturées de tôle ondulée ; les plus importantes s’enorgueillissaient d’un étage surmontant l’entresol ; .— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
La plupart de ces messieurs que tu vois là, autour de nous, s’enorgueillissent de casiers judiciaires confortables... Ils sortent de prison ou vont y entrer. Ce sont les risques du métier, mais le métier a du bon.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 19-20)
Le monde musulman put alors s’enorgueillir de quatre États célèbres : L’Égypte des Mamelouks, la Turquie ottomane, la Perse séfévide et l’Inde moghole.— (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.37)
\ɑ̃.nɔʁ.ɡœ.jiʁ\ ou \e.nɔʁ.ɡœ.jiʁ\. Bien que plus rare, la deuxième prononciation est signalée dans le TLFi qui donne comme exemples les verbes énamourer et enivrer présentant les mêmes variations (énamourer/enamourer, enivrer/énivrer). Cela explique qu’on trouve aussi l’orthographe énorgueillir.