exister \ɛɡ.zis.te\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Il y a donc eu certainement une époque où ce que nous voyons maintenant autour de nous n’existait pas. Qui l'a donc fait ? Qui ? si ce n'est l’Être Suprême.— (Chanoine Kir, Le problème religieux à la portée de tout le monde, Paris : imp. des Orphelins d'Auteuil, 1923, réédition 1950, page 47)
Tous les objets avaient la force et la volonté de s’affirmer qu’on remarque dans le trompe-l’œil de certaines chromos. Ils disaient à la mer : Nous existons. Je ne suis qu’une carafe de série, semblable à tant d’autres, mais, même au milieu de la mer, au-dessus du gouffre de Romanche, j’existe, j’existe, j’existe.— (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, réédition Folio, page 149)
: l’Atlantide. Que cette contrée ait existé, cela est hors de doute. Mais il paraît certain qu'elle avait déjà disparu, bien avant l'apparition de l’homme sur la terre, .— (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., page 15)
Sartre a raison : exister, c’est d’abord être de trop, absolument pas nécessaire, gratuit et absurde…— (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 98)
Des communications fréquentes, sinon continues, existaient à l’Éocène entre les contrées du Sud de l’Europe et le continent africain.— (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 55)
Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu’existât la preuve indéniable de la félonie de François.— (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
Dans les vallées de la Meuse et de la Chiers, il existe également de belles prairies qui sont souvent d'une étendue immense.— (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 100)
Il existe en France huit stations de radiosondage, dont la plus importante est celle de l'Observatoire Teisserenc de Bort, à Trappes, à 30 kilomètres de Paris.— (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 341)
Vous n’existiez pas encore à cette époque.
Quand j’aurai cessé d’exister.
Sans les peaux des agneaux tués chaque été, les ganteries de Millau n’existeraient pas.— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Si j’avais vécu seul, je crois bien que recevoir un seul de ces courriers aurait suffi à me jeter dans un fleuve, tête la première : quand on vous fait sentir que vous n’existez pas à ce point, est-ce bien la peine de continuer à vivre ?— (Tatiana Arfel, L’Attente du soir, chap. 5, Éd. José Corti, coll. « Les Massicotés », 6e éd., Paris, 2018 (2008), page 69)
Exister, qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire être dehors, sistere ex. Ce qui est l’extérieur existe. Ce qui est à l’intérieur n’existe pas. C’est comme une force centrifuge qui pousserait vers le dehors tout ce qui remue en moi, images, rêveries, projets, fantasmes, désirs, obsessions. Ce qui n’ex-siste pas in-siste. Insiste pour exister.— (Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, 1967)
Elle n'existe pas, puisqu'elle n'a rien de trop : c'est tout le reste qui est de trop par rapport à elle. Elle est.— (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
Exister, c'est devenir dans l'espace et dans le temps.— (Etienne Klein, D'où vient l'efficacité des mathématiques en physique?, 2016 → lire en ligne)
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exister \ɛɡsis.ˈtɛr\ (voir la conjugaison)
exister \Prononciation ?\