fleurdelyser \flœʁ.də.li.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Et faut-il qu’à jamais pour moi, quand vient le soir,— (Victor Hugo, Les contemplations, livre V : En marche, III : Écrit en 1846, § II ; Éditions Rencontre, Lausanne, 1962, pages 331)
Au lieu de s’étoiler, le ciel se fleurdelyse ?
Une boutique était là, avec sa tente de toile à matelas appuyée au haut de la haute borne fleurdelysée.— (Edmond de Goncourt et Jules de Goncourt, Madame Gervaisais, chapitre VII)
Il y a, repris le petit homme, les meurtris, les vaincus, les tarés, ceux que la malchance a fleurdelysés à jamais et qui se réfugient dans ce bagne moral, .— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 93)
Voyant que l’affaire donnait parmi un état major recruté en partie dans les écoles tenues par les Jésuites, le royalisme vint à la rescousse, et voici comment, grâce à M. Joseph Fabre, la réaction et le cléricalisme qui, autrefois trahirent Jeanne d’Arc, la livrèrent à l’étranger, puis la brûlèrent sur un bûcher, essayent aujourd’hui de se faire un tremplin de ce bûcher pour fleurdelyser et engoupillonner le patriotisme français— (La Lanterne : journal politique quotidien, 10-06-1894)