gosiller \ɡɔ.zi.je\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Il n'est ne pie ne calandre / Qui ne seust pas gosillier, / Ce qui me fet si merveillier.— (Les Dits de Hue Archevesque, trouvère normand du XIIIe siècle, Paris, 1885)
aux pays de Papagosse où les chiens chient la poix, les chats gosillent le diamerdis, les femmes enceintes pissent un pucelage gros comme le bras, & les grenoüilles crachent les oysons touts cuits & farcis— (Bruscambille, En Faveur du Galimathias, Les Plaisants Paradoxes de Bruscambille et autres discours Comiques, 1617)
Mais non, plustost bouchez d'un mouchoir vos narines, / Et principalement ces beautez tant divines, / Ou bien fleurez un peu quelques fleurs de jardins, / De peur de goziller vos tripes et boudins.— (Pierre Troterel, Les Corrivaux, 1612)
Aujourd’hui, ce sont les chansons de Chevalier, de Constantin Rossi ou de Lucienne Boyer qui passent à travers murs, poussées par la même machinerie qui les gosille ailleurs, sur les tables de bridge de la plaine Monceau ou sur les genoux des mondaines des avenues balayées.— (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)
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