Singulier | Pluriel |
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hareng saur | harengs saurs |
\a.ʁɑ̃ sɔʁ\ |
hareng saur \a.ʁɑ̃ sɔʁ\ masculin
Elle regarda les murs d’argile noircis, les poutres enfumées du plafond où pendaient des toiles d’araignée, des harengs saurs et des rangées d’oignons.— (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 88.)
A onze heures il arrivait à Fresnay-les-Chaumes, déjeunait à l'unique bouchon de ce hameau de Pithiviers-le-Vieil, d'un chanteau de pain bis et d'un hareng saur, additionnés d'un petit vin du pays qui lui fit faire une de ces grimaces !— (Louis Boussenard, « La bande des chauffeurs : roman historique et dramatique », dans L'Œil de la police, no 17, 2e année, s.d. (1909 ?), page 6)
; je vis d’abord un fantassin qui faisait griller un hareng saur, sans se soucier de la fumée, et puis un sergent, le fusil à la main qui guettait par-dessus le talus.— (Alain, Souvenirs de guerre, page 125, Hartmann, 1937)
En argot français, si le hareng saur est appelé gendarme, c’est peut-être parce qu’on pense qu’un gendarme est raide comme un hareng saur.— (Pierre Avenas et Henriette Walter, La Fabuleuse histoire du nom des poissons, Robert Laffont, 2011)
Pour faire cesser ce chagrin, son père adoptif lui donnait un biscuit trempé dans du péquet, le genièvre local. Comme l'enfant fut sevré avec un hareng saur, il vécut toute son existence tenaillé par une soif inextinguible, dont l'étanchement explique un appendice nasal proéminent et rubicond.— (Bernard Marlière, « Tchantchès (Liège, vers 1860 », dans Anthologie de l'humour belge: Du Prince de Ligne à Philippe Geluck, Éditions Jourdan, 2014)