Singulier | Pluriel |
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liminalité | liminalités |
\li.mi.na.li.te\ |
liminalité \li.mi.na.li.te\ féminin
Selon Marcel Calvez « La liminalité désigne cette situation de seuil dans laquelle l’individu flotte dans les interstices de la structure sociale ».— (Sandrine Lamouret, « La liminalité, de quoi et de qui parle-t-on ? », dans Le groupe École inclusive de l’académie de Dijon, mars-avril 2022 . Consulté le 24 février 2024)
L’identification des Tsiganes avec l’interprétation, musicale notamment, est extrêmement courante. Les musiciens tsiganes sont, sans aucun doute, des catégories à part ; le plus souvent considérés comme une communauté marginalisée, leur liminalité tient au rôle central qu’ils jouent dans la vie musicale de sociétés dont ils sont exclus (Brown 2007a : 7).— (Aspasia Theodosiou, « Marginalité et/ou liminalité : interprétations musicales et appartenance des Tsiganes/Roms », in Études Tsiganes, FNASAT, Paris, 2015/2-3, page 52)
Selon Murphy (1990), la liminalité caractérise la situation des personnes en situation de handicap : « Les handicapés à long terme ne sont ni malades ni en bonne santé, ni morts ni pleinement vivants, ni en dehors de la société ni tout à fait à l’intérieur. » Je postule que la Clis 1 est le lieu de la liminalité. Les élèves qui y sont accueillis ne sont pas pleinement insérés dans l’école. Ils n’en sont pas non plus définitivement écartés. Bénéficiant d’un enseignement adapté et individualisé, ils participent aussi à la vie scolaire. Suffisamment normaux pour rester dans l’école et être accueillis dans une classe ordinaire à certains moments ; mais suffisamment différents, désignés comme incapables de répondre aux normes scolaires, pour être écartés de l’enseignement ordinaire.— (Claire de Saint Martin, La parole des élèves en situation de handicap, chapitre I « Le concept de liminalité », Presses universitaires de Grenoble, coll. « Handicap, vieillissement, société », 2019, page 25)