Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | nareux \na.ʁø\ | |
Féminin | nareuse \na.ʁøz\ |
nareuses \na.ʁøz\ |
nareux \na.ʁø\
« Je suis nareux. » Il est à regretter que nareux ne soit pas généralement adopté. Nous ne croyons pas qu’il existe en français une expression équivalente ; mais celle-ci a toutes les qualités nécessaires pour être admise. Ce mot est expressif, intelligible, et nous en avons besoin. On ne peut y suppléer que par cette circonlocution : j’ai de l’aversion pour la malpropreté. Mais que ce tour est traînant ! Encore ne rend-il pas précisément l’idée qu’on attache au mot nareux, qui signifie l’espèce d’aversion, de répugnance qu’on a pour les aliments qui ont été apprêtés par des gens malpropres. — On trouve nareux ou néreux dans le dictionnaire de Boiste.— (F. Munier, Dictionnaire de locutions vicieuses, troisième édition, article « nareux » ; Lecointe libraire, Paris, 1829, page 113)
Quelque aimable correspondant pourrait-il me dire d’où vient le mot « nareux » qui est très employé en Lorraine dans le langage courant, mais qui n’a pas son équivalent dans le français académique ?— (L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, volume 56, 1907, page 951)
Si vous faites le dégoûté et vous souciez de boire dans le verre de votre voisin, on vous reproche d’être « nareux » ou « naireux ».— (Bulletin du parler français au Canada, volumes 9 à 10, Société du parler français au Canada, 1910, page 204)
Et elle éclatait de rire, quand Mlle Louise, déconcertée par ses allures, la traitait d’évaltonnée, ou, la voyant inspecter son assiette, avec des mines défiantes, lui reprochait d'être nareuse.— (Louis Bertrand, Mademoiselle de Jessincourt, A. Fayard & cie, 1911, page 169)
Pendant qu’Adèle secouait les couvertures des lits pleins de poussière, Tom et Boris la regardèrent, ébahis.— (Alexandre Moix, Les Cryptides, tome 1 : A la poursuite du Kraken, Plon, 2010)
— T’es vraiment nareuse, ajouta Boris.
— J’ai horreur de la saleté, c’est tout ! répliqua Adèle sur un ton sec.
Mlle Carpentier est nareuse. Elle trouve tout sale et dit : C’est répugnant. Elle essuie son verre, son assiette, ses couverts à l’aide d’un torchon qu’elle cache dans son sac.— (Xavier Houssin, La Fausse Porte, Stock, 2011)
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