ne pas y aller par quatre chemins \nə pa.z‿i a.le paʁ ka.tʁ(ə) ʃə.mɛ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de aller)
D'autres encore n'y allaient pas par quatre chemins, et soutenaient que c'étaient des Anglaises que la perfide Albion envoyait à Paris pour en exporter le numéraire et l'enterrer dans son île, comme font les Chinois, ces accapareurs de tout métal arrondi.— (Joseph Méry, Causeries, dans Romans et nouvelles, 1856, page 74)
Le Courrier français, qui n'y allait pas par quatre chemins, demanda énergiquement que la circulation fût interdite sur le chemin de fer du Nord tant que la sécurité des voyageurs n'y serait pas assurée.— (Léon Malo, La sécurité dans les chemins de fer, Dunod, 1883, page 278)
Oh ! je n’y ai pas été par quatre chemins : j’ai envoyé promener Miss Ashburton qui se fatiguait à nous aider et, dès que je me suis trouvée seule avec Alissa, je lui ai demandé tout simplement pourquoi elle ne s’était pas fiancée cet été.— (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 70)
N'y allons pas par quatre chemins, et disons-le tout net : en ouvrant à la beauté, l'art mettrait de soi sur les chemins de « Ce que les hommes nomment Dieu » (Saint Thomas) .— (Régine Du Charlat, L'art, un enjeu pour la foi, Éditions de l'Atelier, 2002, page 10)
Et Jelly-Roll n’y va pas par quatre chemins. Comment ai-je pu être si mal renseigné sur les origines du jazz ? Comment, dans mon livre, ai-je pu mentionner tant de musiciens sans importance alors que je ne parle même pas de lui ? Comment peut-on publier un livre sur le jazz sans que son nom à lui, Jelly-Roll, ne figure à toutes les pages ?— (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 118)