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(1784)Agglutination de pas ta-qu’est-ce, sous sa première forme « (je ne sais) pas ta qui est-ce »[1] (1776), locution qui désignait dans le vocabulaire de la parade (préfiguration du théâtre de boulevard au XVIIIe siècle) les liaisons fantaisistes entre les mots, notamment les liaisons en s remplacées par des liaisons en t.
Note : Une anecdote datant de 1805, empruntée sous des formes simplifiées par un grand nombre de dictionnaires et lexiques à François-Urbain Domergue (qui l’avait lui-même empruntée en l’enjolivant à un autre auteur)[2], est souvent citée comme origine possible de ce mot. Voici la version simplifiée généralement retenue, héritée du dictionnaire de Littré[3] :
« Un plaisant était à côté de deux dames ; tout à coup il trouve sous sa main un éventail. - Madame, dit-il à la première, cet éventail est-il à vous ? - Il n’est point-z-à-moi, monsieur. - Est-il à vous, madame ? dit-il en le présentant à l’autre. - Il n’est pas-t-à moi, monsieur. - Puisqu’il n’est point-z-à vous et qu’il n’est pas-t-à vous, ma foi, je ne sais pas-t-à qu’est-ce ! L’aventure fit du bruit, et donna naissance à ce mot populaire, encore en usage aujourd’hui. »
L’origine du mot pataquès (pas-t-à qui est-ce), qui désigne une faute grossière de liaison dans la conversation ou la lecture.— (Ferdinand Edouard Buisson, Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, Hachette, 1883, page 737)
« J’y vais moi-z-aussi », « Mais que voilà une liaison mal-t-à propos ! », « Donne-moi-z’en ! » sont des pataquès.
n’est plus l’exception à la galerie des figures de l’auteur, à savoir la caricature du petit notable sûr de lui, mais inculte, jamais à court de pataquès et autres comiques pincées à la langue française.— (Le Soleil, 25 janvier 2006)
Ce n’était pas de la mauvaise volonté : c’était un simple pataquès.
Les fêtes de Bruxelles durèrent quelques jours. Ce que Cernesson et Hattat me firent de pataquès !… je renonce à le dire.— (Touchatout, Mémoires d’un préfet de police, 1885)
(Familier) Activité d’une certaine ampleur trahissant un manquecriant de planification ou d’organisation.
L’histoire du désenclavement routier de Rodez, c’est un peu celle de la politique aveyronnaise : une sorte de pataquès où chacun joue dans son coin.— (Le Point, 30 novembre 2006)
Pour le patron de l’UMP, le pataquès de la fusion est dû aux erreurs de Villepin.— (Libération, 2 décembre 2006)
Seulement, le développement comique, vous l’attendez en vain. Il ne vient pas. Ce qui vient, c’est un ramassis de vieilles scènes complètement éculées et de guimauve amoureuse incomestible, le tout entremêlé de pataquès ridicules.— (Georges-Armand Masson, Une fois dans la vie, Cyrano : satirique hebdomadaire, 23 mars 1934 → lire en ligne)
Bref, du côté palestinien, la feuille de route s’est transformée en un véritable pataquès.— (Le Devoir, 27 juin 2003)
Ils en ont fait tout un pataquès.
Quel pataquès pour un bisou. Pour une fois qu'un gars s'excite sur du foot féminin, on devrait lui donner une médaille.— (Post Facebook Fans du Standard de Liège Rogergaga)
Ces deux questions deviendront vitales avec la venue de Kent Nagano, qui se serait sans doute passé d’un tel pataquès à trois semaines de son premier concert en tant que directeur musical désigné.— (Le Devoir, 9 mars 2005)
Une vidéo dans laquelle Pierre Bourdieu juge la candidate socialiste à l’investiture présidentielle de droite provoque un de ces pataquès dont le web raffole.— (Libération, 4 octobre 2006)