pitié

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Étymologie

Du latin pietas (« piété »).

Nom commun

Singulier Pluriel
pitié pitiés
\pi.tje\

pitié \pi.tje\ féminin

  1. (Psychologie) Sentiment douloureux face aux souffrances d’autrui, que l'on ne connaît ou partage pas soi-même.
    • Oscar Wilde n'inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n'ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
    • Je contemple avec pitié le carton coloré qui emballait les yaourts aux fruits. Absurde, cette pitié. Ou peut-être pas. Elle répond par l'absurde à l'absurde de l'existence du carton coloré emballant les yaourts aux fruits. — (Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses. Paris, Odile Jacob, 2003, page 163)
    • Mais qu'en est-il de la pitié ? demande Isabella. Un bon juge doit en montrer un peu, n'est-ce pas? Angelo croit qu'il en montre en étant juste, car alors il a pitié des victimes. — (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 133)
  2. (Par analogie) (Psychologie) Compassion ; commisération.
    • Rien dans son regard ne trahissait jamais la moindre pitié, c'était un pur soldat, dépourvu d’états d'âme. — (Arkan Simaan, L'écuyer d'Henri le Navigateur, éditions L'Harmattan, 2007, page 36)
    • « On se fatigue de la pitié lorsque la pitié est inutile », écrivait Camus. La pitié impuissante et distante devient compassion, c'est-à-dire désir intense de libérer autrui de ses souffrances . — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 45)
  3. (Par métonymie) Détresse, état misérable.
    • La grande pitié qu’il y avait au royaume de France.
    • La grande pitié de nos églises de campagne.
  4. (Par analogie) (Psychologie) Sentiment de mépris, d’orgueil ou de supériorité face aux souffrances ou difficultés d’autrui que l'on ne connaît pas soi-même.
    • C’était pitié de penser à ça, mais, comment faire ? — (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
    • Je vous ménage, j’ai pitié de vous.
    • C’est une pitié de voir sa façon de travailler.
    • Regarder quelqu’un en pitié (ne faire aucun cas de lui, le mépriser).
    • C’est un homme follement orgueilleux, qui regarde en pitié tout le genre humain.
    • Regarder, parler, traiter avec une pitié méprisante (avec une apparence de pitié mêlée à des marques de mépris).

Dérivés

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Traductions

Interjection

Singulier Pluriel
pitié pitiés
\pi.tje\

pitié \pi.tje\ féminin

  1. Se dit pour enjoindre à un agresseur de retenir son geste.
    • J'ai levé les mains. Je me rendais pour de bon.
      Pitié!
      Ma voix sans souffle. J'étais vaincu.
      — (Sorj Chalandon, L'Enragé, Grasset, 2023, page 165)

Prononciation

  • \pi.tje\
  • France : écouter « la pitié  »
  • Lyon (France) : écouter « pitié  »


Paronymes

Anagrammes

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Références

Étymologie

Du latin pietas.

Nom commun

pitié *\Prononciation ?\ féminin

  1. Pitié.
    • Uraque en a molt grant pitié — (Partonopeus de Blois, variante du manuscrit B, selon The Partonopeus de Blois Project.)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

Variantes

Dérivés dans d’autres langues

Références