première personne \pʁə.mjɛʁ pɛʁ.sɔn\ féminin, au singulier uniquement
Ainsi un verbe est à la première personne du singulier ou du pluriel, quand on affirme quelque chose, ou de soi-même simplement, ou de soi-même en se joignant à d'autres : comme quand on dit, j'aime ou nous aimons.— (Pierre Restaut, Principes généraux et raisonnés de la grammaire française, 6e édition, Paris, chez Ph. N. Lottin et J. H. Butard, imprimeurs-libraires, 1750, page 194)
Dans la vieille langue française, il n’y avait jamais d’s à la première personne ; on écrivait, je reçoi, je rend. L’s s’est introduite sans doute par analogie avec la deuxième personne.— (Alexis Chassang, Nouvelle grammaire française : cours supérieur avec des notions sur l’histoire de la langue et en particulier sur les variations de la syntaxe du XVIe au XIXe siècle, Garnier Frères, 1882, p. 114)
Même les romans à la première personne où le narrateur est représenté ont pourtant leur part de dialogue : ainsi le second chapitre de Nanon.— (Simone Vierne, George Sand, la femme qui écrivait la nuit, Clermont-Ferrand : Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2003, page 255)
Et le codétenu met l’accent sur un comportement qui nous est désormais familier chez le « routard du crime » : « Tant qu’il m’a parlé qu’on lui a jeté des pierres, il parlait à la première personne et dès qu’il est monté sur le talus, c’était à la troisième personne. »— (Emmanuel Charlot, Affaire Dils-Heaulme : La contre-enquête, Éditions Flammarion, 2014)