récriminer \ʁe.kʁi.mi.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Il ne s’est défendu qu’en récriminant.
Récriminer contre son accusateur.
— D'où venez-vous encore, coureur de ruelles ! fit la jeune femme avec un léger accent de mécontentement.— (Adolphe Huard, « Les premières armes d'une favorite », chap. 2, dans le Moniteur de la mode: journal du grand monde, no 9 de mars 1872, Paris : chez Ad. Goubaud & fils, page 104)
— Coureur de ruelles ! récrimina-t-il ; par les terres de Gascogne que je pourrais posséder, je ne suis pas un coureur de ruelles.
— Si ce temps a été long pour toi, sois persuadée qu’il l’a été pour moi aussi. Mais ce que je te dis là n’est pas pour récriminer ni revenir dans le passé ; laissons-le derrière nous et tous deux tâchons de n’y plus penser.— (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
D'ailleurs, quand elle se fût désespérée, quand tous ses compagnons se seraient plaints, quand ils auraient récriminé, pouvaient-ils empêcher ce qui était ?— (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
Angèle. — Eh bien ! ce portrait est là pour me dire : "Souviens-toi que tous les maris sont des parjures et des infidèles" ! Il n’y a pas à récriminer, c’est inhérent à la fonction.— (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte I, scène 2)
On dirait qu’ils récriminent pour la forme, comme si le rapport de force était en leur faveur.— (Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, Fayard, 2013, Le Livre de Poche, page 198)