rapiater \ʁa.pja.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Alors juge : un an rien qu’au nécessaire , un an que j’rapiate , que j’capitalise ! J’m’en dégoûte ! ... Mais d’vine tout d'même combien qu’j’ai ?— (Séverine, « Le vol », dans Line, Éditions G. Crès & Cie, 1921, p. 309)
Par contraste avec cette vie infernale, je me délecte à contempler mes économies, à tenir ma petite comptabilité, à rapiater dans tous les coins.— (Jean Dutourd, Pluche ou l'Amour de l'art, Éditions Flammarion, 1967)
Elle n'a pas voulu non plus changer de bagnole, chargée d'au moins deux lustres, . Une voiture neuve coûte cher et, en dehors de la « fiesta », elle rapiatait férocement.— (Jean Murelli, Les peaux froides..., Éditions Fleuve Noir, 1961, chap. 7)
Il rapiatait sur tout, l'affreux... ses fringues dataient de quelle époque ? ... Loubet ?... Félix Faure ? ... S'il était luisant, cradingue, puant... Il achetait jamais de savon. Uniquement de pain rassis trempé dans du lait, il se nourrissait. au seuil de la tombe, se priver comme ça de tout... compter ses picaillons, lésiner sans cesse...— (Alphonse Boudard, Les combattants du petit bonheur, La Table Ronde, 1977, réédition Le Livre de Poche, 1990, page 52.)