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(Nom commun 1) Régionalisme de l’Ouest (Poitou, Saintonge jusqu'à la Normandie et autrefois peu avant 1880 ses abords comme en Eure-et-Loir). Selon une ancienne hypothèse, le mot serait issu de l’ancien français rauche « roseau », possible variante féminisée de raus, ros, emprunté au vieux-francique *rōs « roseau, laîche ». → voir roseau. Une autre hypothèse par généralisation paysanne suggère l'ancien bas francique *rusk- signifiant à l'origine « iris des marais, variété de roseau qui croît dans les fonds humides ou les prairies irriguées ». Cette dernière racine altérée en Rusch se retrouvait en Flandres, dans les Pays-Bas actuels et en Allemagne du Nord et de l'Ouest. Le mot ancien français, féminin et quasi-homophone, est dans ce cas rousche. Ce dernier terme véhiculaire commun ne serait pas un hasard linguistique, mais correspondrait à l'existence de marchés médiévaux à longue distance. D'abord le marché rare aux transports coûteux des foins ou des fourrages de qualité, nécessitant la qualification des défauts de la matière échangée (Lire infra première définition) ou à défaut l'échange plus aisée des matières sèches et tressées à base de rouche (seconde définition).
Nom vulgaire et générique des laiches, du roseau et de l'iris des marais. Ces espèces indésirables, trop dures et sèches, se retrouvent dans les mauvais foins des terres marécageuses, des terres humides proches des rivages maritimes ou souvent plus récemment dans les prairies irriguées mal aménagées. Il existait aussi des rouchères ou marais producteurs de rouches, comme les marais du pays de Retz, les anciens marais poitevins, ou le marais breton en Vendée.
Matière préparée à base de rouche et mise en formes diverses. Tressée à sec, la rouche matière végétale permettait de fabriquer des parois, des paravents ou des couvertures de toit, comme celles des petites maisons que sont les « bourines » du Poitou, également nommées « rouchines » en Vendée de la fin du XVe siècle[1].
Dans un pays où la pierre est rare, la bourrine s'harmonise et se confond avec le sol argileux et la rouche des fossés.— (J. Rouillé, Les Mystères du Marais Vendéen, 1971, page 109 ds Réz. Ouest 1984)
Vous voyez cette rouche ! disait justement Béjard à Mlle Dobouziez, non loin de Laurent, en lui indiquant des chantiers établis sur la rive droite. Pardon, mademoiselle, rouche est un mot technique qui veut dire la carcasse d'un navire en construction.— (Georges Eekhoud, La Nouvelle Carthage, Éditions Communauté Française de la Belgique, 2016)
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Auguste Brachet, Vocabulaire tourangeau, Romania, 1872, page 91 →
Maurice Davau, Le vieux parler tourangeau : Sa phonétique, ses mots et locutions, sa grammaire, C.L.D. Normand et Cie, 1 janvier 1979, 505 pages
Jean-Claude Raymond, La langue de Rabelais et le parler du sud de la Touraine et du Loudunais : À la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou, 2008 →