téter

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Voir aussi : teter

Étymologie

(XIIe siècle) De l’ancien français tetter ; dénominal de tette.

Verbe

Dès la naissance, tous les jeunes mammifères cherchent instinctivement la mamelle, afin de téter.

téter \te.te\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Sucer, en parlant du lait d’une femme ou de la femelle d’un animal.
    • On l’appelait aussi le Ninoche, de ce qu’il était simple d’esprit et innocent comme un veau qui tète encore. — (Charles Deulin, « Les Trente-Six Rencontres de Jean du Gogué », in Cambrinus et autres Contes, XIXe siècle (1874?))
    • Depuis que les blanchons ne se font plus massacrer au nom du pelage qui les recouvre, ils naissent chaque année du côté des îles de la Madeleine, sur des morceaux de banquise qui leur donnent le droit de téter, l’espace de quelques semaines, le lait maternel. — (Le Devoir, 19-20 février 2005)
    • C’est la saison où les brebis allaitent leurs agneaux et les bergers me permettent quelquefois de téter une brebis qui a beaucoup de lait : nous ne disons pas que nous mourons presque de faim, mais Vitalis, avec son adresse ordinaire, sait insinuer « que le petit aime beaucoup le lait de brebis parce que dans son enfance il a été habitué à en boire, de sorte que ça lui rappelle son pays. » — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • Chez les poulains, la contamination semble se faire au moment du part et les cas d’infection sont plus fréquents chez les animaux n’ayant pas ou peu tété le colostrum. — (J. P. Euzéby, Abrégé de bactériologie générale et médicale à l’usage des étudiants de l’École nationale vétérinaire de Toulouse)
    • (Absolument)Puis, le médecin replaça l’enfant sur le sein de sa mère pour qu’il se mette à téter. Le bébé ouvrit les yeux en enfonçant le mamelon dans sa bouche. — (Le Devoir, 12-13 août 2006)
  2. (Par extension) Sucer quelque chose, suçoter.
    • Je n’avais rien à faire. Comme le vieux métier est tout désenligné, au lieu de m’téter les pouces… — (Guy Dufresne, Cap-aux-Sorciers, volume 1, 1969, page 114)
    • Vêtu d’un chandail humide et porteur d’une casquette spongieuse, déformée, d’un pantalon trop court et de godillots à clous, le gars tétait un authentique brûle-gueule de terre-neuva. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
  3. (Populaire) (Sens figuré) Boire des boissons alcoolisées plus que de raison.
    • Il y a adjoint son cours de maintien, qui est très suivi, parce que M. Soubasson a la vue basse, l’oreille dure, aime à téter, et qu’en lui portant aux lèvres un biberon plein de tord-boyaux, on est libre de faire ce qu’on veut dans son cours. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
  4. (Familier) Boire lentement.
    • Moe Szyslak : Bon sang, qu'est-ce que t'as, Homer ? Quelqu'un t'a vendu des pois qui voulaient pas cuire ? Ça fait deux heures que t'es là à téter ta bouteille de bière sans rien dire. — (Matt Groening, « Noël mortel », Les Simpson, 1990, dialogues adaptés par Alain Cassard et Juliette Vigouroux)
  5. (Jeux de boules) (Sens figuré) (Familier) Se dit d’une boule accolée au but (cochonnet).
    • M. Brochier, ayant repris et s’étant assis sur le but, M. Constant de sa dernière boule reprend à son tour en s’accolant légèrement sur la boule de Brochier. Il tient ce point à dix centimètres. Doithier à son tour reprend à nouveau et sa boule tète le petit. Trépignements de la galerie. — (Au Clos Jouve, Lyon républicain, 18 août 1896, page 2)
  6. (Québec) (Familier) (Péjoratif) Quémander.
    • Cessez de téter l’État ! — (Le Devoir, 22-23 février 2003)
    • Je suis un crotté,
      Un égocentré ;
      Je suis un pas d’cœur, un pas d’classe, un charmeur
      courailleux, va-nu-pieds, pis j’t’appelle juste
      Quand j’ai un lift à t’téter.
      — (Daniel Boucher, La Désise)
    • Pour l’instant, l’Escogriffe peine à payer les factures. « On n’a pas de marge de manœuvre. » Octobre verra une douzaine de concerts-bénéfice avoir lieu. « Il faut que j’aille « téter » tout le monde. C’est presque humiliant. » — (Le Devoir, 29 septembre 2004)
  7. (Québec) (Péjoratif) (Familier) Flagorner.
    • Je n’avais jamais vu un animateur de talk-show téter ses invités comme ça.
  8. (Québec) (Intransitif) (Familier) Lambiner, hésiter, perdre son temps.
    • Envoye ! Qu’est-ce que tu tètes ?
    • Arrête de téter pis viens-t’en.
    • Il a tété là-dessus pendant des heures.

Dérivés

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « téter  »
  • France (Lyon) : écouter « téter  »
  • France (Vosges) : écouter « téter  »
  • Canada (Shawinigan) : écouter « téter  »

Références