tarauder \ta.ʁo.de\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Les diverses pièces, taraudées et mortaisées sur la rive, étaient ensuite lancées isolément à la surface du petit lac, et là on les ajustait sans peine.— (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
Il n’est de bruit qu’un ver qui taraude incessamment les boiseries et dans le plafond, la course d’un rongeur.— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Je me suis redressé, taraudé de mauvaise conscience.— (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
Une envie folle le taraudait de piquer du poing dans le dos arrondi du monsieur peu pressé, lequel, pourvu d’une inconscience comique, bourlinguant de droite à gauche, s’installait opiniâtrement devant lui, pareil à une citadelle mouvante et calamiteuse.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
Ce n'est pas tellement monter et descendre, de nuit comme de jour, les munitions des trains, des camions ou des chariots qui préoccupent, c'est la faim qui nous taraude.— (Valère Lococq, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 143)
Les souvenirs revenaient sans discontinuer, ce n’est pas l’avenir c'est le passé qui vous tue, qui revient, qui vous taraude et vous mine, et finit effectivement par vous tuer.— (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 280)