tenailler \tə.nɑ.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
N’y a-t-il pas eu un Jean de Leyde, chef des Anabaptistes, tenaillé, brûlé, et pendu dans une cage en fer à Munster ?— (Frédéric II & Voltaire, L’Anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
Pendant mille ans nous avons garrotté l’humanité sur les chevalets ensanglantés ; de nouveau nous lui tenaillerons les chairs avec des fers rougis pour que la foi pénètre en son cœur.— (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890)
La faim le tenaillait.
Alors une détresse aiguë envahit Marthe tout entière, une détresse qui tenaillait sa chair et son esprit.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
À tout propos, elle tenaillait les cœurs, comme un regret anticipé. Elle engrisaillait les veillées d’hiver— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
La crainte de son mal le tenaillait, mais la peur de quitter sa maison était plus forte encore.— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 78, Robert Laffont, 1968)
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