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(XVIIe siècle)[1] Du latin totum (« tout »)[2]. Un toton est une toupie changée en jeu de hasard. Elle comporte quatre faces portant les lettres A (accepter ), D (donner) R (rien) et T (tout prendre). Les Anglais disent teetotum, c'est-à-dire : le T emporte tout[2].
Je vous jure, Que je ne comprends rien à ce maudit jargon, Et ne sais, pour tout jeu, que l'oie et le toton.— (Jean-François Regnard, « Le Bal », scène 14, dans les Œuvres de J.F. Regnard, tome 1, Paris : chez L. de Bure, 1825, page 104)
Il avait femme illégitime, mais qu’il adorait, et qui le faisait tourner comme un toton ; il répondait aux bourrades par des tendresses d’enfant ! On se raccommodait vite, la commère n’étant pas méchante, et il était touchant à voir, ce petit merle roucoulant sous l’aile de cette grosse poule.— (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
T’es-tu assez jouée de ce pauvre Breugnon ! L’as-tu assez fait tourner, virer, vire-vire, virevolter comme un toton !— (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
(Sens figuré)Rambervillers servait un peu de toton : pris, repris, donné en gage, vendu, racheté…— (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
Des Juives aussi ont dansé. Elles ont bondi désordonnément comme des totons en délire.— (A. Gide, Journal 1889-1939, Gallimard, Pléiade, 1951, page 85)
Sont pas totons, y sont dégourdis Tasse-toi Simone, je mets mes bigoudis Ah frétillons, frétillons, frétillons Du croupion de nos deux dindons Ah frétillons, frétillons, frétillons Du croupion de nos deux dindons— (Robert Charlebois, chanson Le Reel à Pauline, album Cartier : L'Opéra-Rock, 1993)
C’est plus fort que nous, comme de s’étirer le cou pour voir c’est qui le toton qui vient de se faire pincer par les flics le long du boulevard Industriel.— (Brigitte Pellerin, Épître aux tartempions, 1999, page 68)
Faire de quelqu’un un toton, le faire tourner, aller, agir à volonté.
Seins ou des gros seins. Langage très familier, voire vulgaire.