violer

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Français

Étymologie

Du latin violare.

Verbe

violer \vjɔ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Enfreindre, porter atteinte à, attenter à.
    • Néanmoins la foi conjugale est sans cesse violée dans les grandes sociétés policées. Il est peu de maris qui soient fidèles à leurs femmes ; il est peu de femmes qui soient fidelles à leurs maris. — (Jean-Claude de La Métherie, De l'homme considéré moralement: de ses mœurs, et de celles des animaux, volume 2, page 268, an XI)
    • Il faut entrer de force dans le domicile du citoyen : il faut arrêter administrativement l’homme qui ne peut être arrêté qu’en vertu d’une loi ; il faut violer la liberté de l’opinion et la liberté individuelle ; il faut en un mot mettre en péril la constitution même de l’État. — (Résumé politique, dans L’Ambigu : ou Variétés littéraires et politiques, vol. 56, 1818, page 243)
    • La révolution de 1848 trouva donc tous les Rougon sur le qui-vive, exaspérés par leur mauvaise chance et disposés à violer la fortune, s’ils la rencontraient jamais au détour d’un sentier. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II ; réédition 1879, page 85)
    • Les intellectuels, qui entreprirent la défense des mâles, crurent prudent de ne pas recommencer les sermons des moralistes  ; ils firent appel à la science, ils démontrèrent par raisons irréfutables et supérieurement scientifiques que la femme ne peut sortir des occupations ménagères, sans violer les lois de la nature et de l’histoire. — (Paul Lafargue, La Question de la femme, 1904)
  2. (En particulier) Dégrader ou fouiller dans des intentions coupables, en parlant d’une sépulture.
    • Trois croix voisinaient avec celle qui marquait la tombe d’un matelot autrichien. Un ours blanc avait essayé de violer cette dernière que nous avons réparée — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
  3. (En particulier) (Désuet) Porter atteinte aux droits et aux privilèges.
    • Par la nature, la forme et l'esprit de la prévention, on remonte à la pensée mère, à l'élément substantiel de ce procès innomé et stupide, où la suprématie gouvernementale, l’interprétation intolérable de l’ordre public, violent et criminalisent le droit privé et le droit commun sous le couvert de la justice. — (Hugon de Poligny, « Essai sur les institutions politiques et civiles », chap. 4, dans Un procès en révision de noblesse sous le second empire, plaidoyer de maître Pierre Antoine Berryer, Besançon : chez J. Jacquin, 1876, page 279)
  4. Avoir un rapport sexuel avec quelqu’un sans son consentement, par la force ou par la ruse.
    • Un avocat raconta à ses voisins une cause jugée dans la journée. Il s’agissait d’un homme qui avait égorgé une fillette en même temps qu’il la violait, et qui, pour qu’on n’entendît pas les cris de la petite victime, chantait à tue-tête. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Un jour, la fille de ma femme de basse-cour, Rosalie Rigard, —une enfant de seize ans— fut violée dans mon bois par un colporteur qui passait. — (Octave Mirbeau, Le Colporteur, 1886)
    • Rencontrée dans un lieu désert par un chemineau qui vous empoigne, laissez vous baiser tout de suite. C’est le plus sûr moyen de ne pas être violée. — (Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, 1926)
    • Chacun ici connaît le martyre d’Annick Castel, violée par un parachutiste et qui, croyant être enceinte, ne songeait plus qu’à mourir. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Les soldats entrèrent dans la ville, pillèrent et violèrent.

Apparentés étymologiques

Synonymes

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Traductions

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Prononciation

  • France : écouter « violer  »

Anagrammes

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Références

Ancien français

Étymologie

Du latin violare.

Verbe

violer \Prononciation ?\

  1. Ravager, piller.
    • Carles li magnes ad Espaigne guastede
      Les castels pris, (...) les citez violees.
      — (La Chanson de Roland, transcription de R. Mortier, laisse 55)
  2. Violer (avoir des rapports sexuels avec quelqu’un sans son consentement).
    • C’onques ne volt le mien cors violer — (Hervis de Metz, édition de E. Stengel, page 297, 1200-25)

Dérivés dans d’autres langues

Références