à brûle-pourpoint \a bʁyl puʁ.pwɛ̃\ (orthographe traditionnelle)
Et la tire à brûle-pourpoint— (Scarron, Virgile travesti)
D’un petit arc qu’on ne voit point.
Mais les coups éloignés ne vous émeuvent point. Il faut vous les tirer plus à brûle-pourpoint.— (Bours. Ésope à la cour, IV, 2)
Et puis, c’était à brûle-pourpoint mille serments, des « la Caille, mon jésus », « ma chérie », « ma jolie », c’était des rires, c’était, dans le lit en désordre, des agaceries.— (Francis Carco, Jésus-la-Caille, Deuxième partie, ch. IV, Le Mercure de France, Paris, 1914)
Il me déconcerta en me déclarant à brûle-pourpoint : « Il faut rendre libre la polygamie. »— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
quand tout à coup je pose la main sur la main de Véra qui tient légèrement soulevée sa longue jupe et je lui demande ce qui s’appelle à brûle-pourpoint : « Dis-moi, est-ce que tu me détestes ? »— (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 272)
Aussi sera-t-il sensible à l’appel de Pierre-Henri Teitgen, lorsque celui-ci lui demandera à brûle-pourpoint en 1945 à Lille, voulez-vous être des nôtres ?— (Collectif, Jean Lecanuet ou la Passion du centre , page 31. Paris : éditions Beauchesne, collection « Politiques et chrétiens », 2007. ISBN 978-2-7010-1498-2)
Tu pourrais lui dire que tu es désolé, suggéra Harry à brûle-pourpoint.— (J. K. Rowling, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, traduction de Jean-François Ménard, chapitre 15)