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(XIIe siècle) Fait eschace[1] (« bâton ») en ancien français, de l’ancien bas vieux-francique *skakkja[2], provenant du germanique *skakan ; apparenté à l’anglais to shake[2] (« secouer »), au hollandais schaats[3] (« patin »).
Au-dessus de la foule, et les dépassant de la totalité du corps, s'élevaient les échassiers, ces nomades des Landes qui parcourent les bruyères ou franchissent les marais montés sur leurs échasses, et atteignent, avec leurs gigantesques enjambées, les cavaliers les mieux montés.— (Annuaire historique universel, ou Histoire politique pour 1857, publié par Thoisnier Desplaces, Paris : chez Lagny frères, 1861, page 209)
Sur la zone lumineuse, dont la teinte tournait au rose, une forme bizarre se profilait, qui de loin ressemblait à un compas tenu par un géomètre invisible et mesurant la lande. C’était un berger monté sur ses échasses, marchant à pas de faucheux à travers les marécages et les sables.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
De temps en temps, cependant, tout au loin, au-dessus de cet océan de verdure, se dressait une forme noire, à l’aspect bizarre, qui eût frappé d’étonnement l’étranger arrivant pour la première fois au milieu de ces espaces immenses : un corps sombre, qui paraissait ne pas toucher à la terre et marcher au-dessus des plantes sans les courber. C’était un berger monté sur ses échasses, qui surveillait ses moutons, perdus dans les genêts et les herbes.— (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
— Il y a donc des géants dans ce pays-ci ? — Oui, quand ils sont montés sur des échasses. Et il m’expliqua comment les Landais, pour traverser leurs terres sablonneuses ou marécageuses et ne pas enfoncer dedans jusqu’aux hanches, se servaient de deux longs bâtons garnis d’un étrier, auxquels ils attachaient leurs pieds.— (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887, pages 1-347)
La nuit, enveloppés de draps et montés sur des échasses, ils allaient dans les jardins et faisaient évanouir de peur les servantes attardées aux bras de leurs amoureux.— (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
Être monté sur des échasses, avoir l’esprit guindé, parler d’une manière emphatique et employer de grands mots, affecter de grands airs hautains pour se faire remarquer.
Tout au haut de l’église, une cigogne, debout sur son échasse, ses ailes noires repliées au-dessus de sa queue blanche, le grand bec roux incliné d’un air mélancolique, faisait l’admiration de toute la ville. Le mâle tourbillonnait autour et cherchait à se poser sur la roue, où pendaient encore quelques brins de paille.— (Erckmann-Chatrian, L’Ami Fritz, Hachette, 1864, page 117)
Un grand échalas monté sur des échasses avec une calvitie galopante qui grignote son front luisant comme une boule de billard.— (Pascal Descos, Firmin Levhieu, La balade des gens nerveux, Éditions Créer, 2015, page 10)
Les oiseaux qui ont des pattes démesurément longues (échasse, avocette) déambulent avec difficulté ; de même les aquatiques (plongeons) qui ont les pattes fort courtes et placées très en arrière.— (Maurice Boubier, L'oiseau et son milieu, 1922)
Il apprit ainsi à saisir les crabes lorsqu’ils cherchaient à fuir entre les échasses des palétuviers.— (Guy Rohou, Le naufragé de Saint-Louis, 1988, page 27)
(Échafaudage) Petit arbre de brin dont se servent les maçons pour faire leurs échafauds.
↑Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (eschace)