étreindre \e.tʁɛ̃dʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison)
Étreindre les nœuds, les liens d’une amitié, d’une alliance.
Un sanglot refoulé étreignait sa voix.
Sitôt qu’elles furent en leur lit, deux par deux, elles s’étreignirent comme pour se défendre contre cet envahissement du calme et profond sommeil de la terre.— (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 33)
Hommes et femmes s'étreignaient : les hommes entre eux, les femmes entre elles, à de rares exceptions, et l'accordéon couvrait l'épaisse rumeur de son gargouillement.— (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
Il l’étreignit si fortement qu’il lui fit perdre la respiration.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
Il la prit dans ses bras et ils s’étreignirent avec un désespoir plus grand que la nuit. Ils se retrouvaient après une absence éternelle, mais c’était à l’occasion d’une mort, sur un tombeau…— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 177)
J'avais l'impression de me noyer et une angoisse terrible, celle de la mort elle-même m'étreignit.— (Henri Alleg, La Question, 1957)
Une vive émotion étreignit les spectateurs de cette scène tragique.
Il était étreint par le désespoir.
…à l'entrée du fjord, la débâcle tardive et subite des glaces étreignit le navire et faillit le détruire.— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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